Montréal appuie le MRC de Pontiac – 82 villes s’opposent au dépotoir radioactif de Chalk River

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Fred Ryan

Le 26 avril, la Presse canadienne rapportait que 82 municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal (CUM) avait adopté à l’unanimité

Fred Ryan

Le 26 avril, la Presse canadienne rapportait que 82 municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal (CUM) avait adopté à l’unanimité
une résolution appuyant l’opposition de Gatineau au dépotoir nucléaire en amont de la rivière des Outaouais. La résolution demande aussi à l’Union des municipalités du Québec (UMQ) de s’opposer au projet à sa frontière et d’appuyer ses villes membres. L’UMQ se prononcera sur cette question à la mi-mai.
La raison principale pour ce front solide d’opposition est le danger de fuites et
de rupture du géotextile recouvrant ce dépotoir de taille importante que l’on
propose de construire entre un étang et un ruisseau qui se jette dans la rivière des Outaouais, et la rivière des Outaouais elle-même. Plus de six millions de personnes dépendent de la rivière des Outaouais pour leur approvisionnement en eau potable et les maires soutiennent que les risques de contamination sont de loin plus importants que les bénéfices à tirer d’une méthode expérimentale pour le stockage de matières dangereuses retenues par du tissu.
La CUM représente quatre millions de citoyens et sa résolution avait été approuvée par les villes de Montréal, Laval et Longueil. Gatineau et la MRC de Pontiac avaient déjà fait connaître leur opposition à ce dépotoir. L’an dernier, le conseil municipal d’Ottawa et son maire avait décidé de ne pas s’opposer au projet de même qu’au moins une municipalité à proximité qui craint la perte de près de 50 emplois si les installations de Chalk River devaient être fermées.
Plus tôt dans la semaine, à la Ville de New York,
quarante Premières nations et organisations environnementales ont demandé aux Nations Unies d’intervenir et d’enquêter sur le projet et la politique générale du Canada de la gestion des déchets nucléaires.
Ils soulignent que le projet de Chalk River
contrevient aux directives de l’Agence internationale de l’énergie atomique, des normes établies par des scientifiques de partout dans le monde.
« Déchets nucléaires et eau ne font pas bon ménage », dit le maire de Lachine.
Ce vote a lieu peu après le quatrième anniversaire du désastre de la centrale nucléaire de Fukushima, qui n’est toujours pas sous contrôle, malgré les apports scientifiques importants à l’élaboration de ses plans et de sa conception ainsi
que l’investissement de ressources importantes du gouvernement japonais.
Les coûts de nettoyage pourraient handicaper l’économie de cette nation, ce qu’ont souligné plusieurs maires qui considèrent que cette expérimentation est motivée par un désir de trouver une « solution rapide et facile » à un problème d’élimination de déchets nucléaires.
                     (Trad : CB)