Allyson Beauregard
Allyson Beauregard
MRC PONTIAC ET PONTIAC – Le 28 novembre, l’Ontario a publié un rapport de Doug McNeil, conseiller spécial sur les inondations, qui a effectué un examen indépendant des inondations de 2019 en Ontario. John Yakabuski, ministre des Richesses naturelles et des Forêts, lui avait confié cette tâche en juillet et M. McNeil a remis son rapport au gouvernement de l’Ontario le 31 octobre.
Dans son rapport, M. McNeil indique que les inondations record de ce printemps ont été causées par une combinaison de conditions météorologiques : hiver et printemps plus froids que la moyenne, accumulation de neige supérieure à la moyenne, absence de dégel hivernal important, fonte rapide des neiges et pluie importante au printemps.
Selon lui, rien n’indique qu’une erreur humaine ou une exploitation négligente
des barrages aient causé les inondations. Il a également établi que le gouvernement et ses partenaires avaient agi pour réduire et atténuer les risques d’inondation.
Le Québec n’emboîte pas le pas
Selon le député de Pontiac, André Fortin, bien qu’une enquête officielle au Québec serait bénéfique, il n’y a pas d’enquête en cours. « Malgré les appels répétés des maires, des directeurs, de moi-même et du Parti québécois, la Coalition Avenir Québec (CAQ) a toujours refusé d’examiner les causes des inondations. Ils insistent sur le fait que l’analyse serait longue, coûteuse et non bénéfique. Pour nous, c’est une question de respect pour les victimes que de simplement analyser et comprendre les causes de leur détresse. Comment pouvons-nous travailler pour prévenir de futures inondations si nous ne comprenons pas pleinement toutes les causes de ces inondations ? », a demandé M. Fortin.
Il a également dit que son bureau n’a pas été en mesure d’obtenir des précisions
du gouvernement au sujet du nombre de réclamations réglées dans sa circonscription, bien qu’ils affirment que « la plupart, sinon la totalité » des dossiers ont été indemnisés.
C’est peut-être vrai, mais de nombreuses familles sont encore loin d’être installées chez elles pour les Fêtes, car les délais pour finaliser des dossiers, combinés à la saison hivernale et à la pénurie d’entrepreneurs disponibles, ont mis en suspens les projets de rénovation jusqu’à l’année prochaine.
Pas à la maison pour les Fêtes
Brenda Tallon et sa famille ont quitté leur maison de Davidson en avril et ne prévoient pas pouvoir y retourner avant l’été prochain. Entre temps, ils louent un appartement à Fort-Coulonge.
Selon Mme Tallon, sa famille a reçu très peu d’indemnités gouvernementales pour rénover sa maison. « Nous n’étions pas d’accord avec le montant et avons soumis une demande pour une deuxième évaluation, mais nous avons récemment reçu une lettre disant que notre dossier était fermé », dit-elle, en précisant qu’ils vont s’occuper des rénovations pendant l’hiver, un petit peu à la fois, à leurs propres frais la plupart du temps.
Bien que la situation soit extrêmement stressante, surtout à l’approche de Noël, Mme Tallon expliquait que son mari et elle s’efforçaient d’en tirer le meilleur parti pour leur fille de dix ans. « Nous faisons tout en notre pouvoir pour qu’elle ne ressente pas le coup aussi durement que nous », a-t-elle déclaré au Journal.
Alors que le couple ne pouvait pas utiliser leur grand sapin de Noël habituel dans leur appartement, ils en ont installé un plus petit et ont apporté un petit arbre « Charlie Brown » que leur fille mettait habituellement dans sa chambre, ainsi que certaines de ses choses préférées pour qu’elle se sente davantage comme à la maison.
Silence du gouvernement
La MRC de Pontiac a adopté près de 50 résolutions concernant les inondations cette année, mais le gouvernement provincial n’a répondu à aucune d’entre elles. Lors de la rencontre mensuelle du 20 novembre dernier, le Conseil des maires de la MRC a envoyé une autre résolution pour réitérer l’importance et l’urgence de mener une enquête indépendante et pour exiger une forme de communication du gouvernement provincial.