En tant que rédacteur français au sein du Journal du Pontiac, je suis
profondément choqué de voir que l’Office québecois de la langue française adopte des pratiques réglementaires proches de celles du
Moyen Age.
En tant que rédacteur français au sein du Journal du Pontiac, je suis
profondément choqué de voir que l’Office québecois de la langue française adopte des pratiques réglementaires proches de celles du
Moyen Age.
Sans aucune compréhension de la spécificité lingui-stique de notre région du Pontiac, l’office s’adonne à un véritable harcèlement auprès de notre équipe sans pour autant présenter des recommandations claires et écrites de ce qu’il faut
mettre en place pour se conformer à le règlemen-tation en vigueur. Je suis offensé en tant que citoyen canadien de voir que le bilinguisme puisse être méprisé de la sorte et suis nullement convaincu que l’amour et la défense du français passe par une
position de rejet de l’anglais. Jusqu’ à preuve du contraire, le Québec est une province du Canada et ici, dans l’Outaouais, le
bilinguisme est une réalité canadienne qui nous définit, nous enrichit et nous accompagne dans notre vie quotidienne même si cela déplaît
à certaines personnes à Québec.
Nous nous efforçons au Journal du Pontiac
d’informer les communautés francophones et anglophones de la façon la plus équitable possible en tenant compte des réalités économiques qui régissent un Journal communautaire gratuit à vocation d’ unir tous les Pontissois et Pontissoisses.
Au final, cette politique de sape n’aura d’autre
conséquence que de porter préjudice au à la langue française, aux francophones et à tous ceux qui, jusqu’à aujourd’hui, appréciaient le format de notre journal. C’est une atteinte à la
liberté d’expression aussi, en nous contraignant à adopter une division plus marquée des deux langues: nous nous sentons
contraints d’abandonner notre indépendance.
Enfin, nous déplorons de voir que tous nos efforts visant à établir une
harmonie entre nos deux langues communautaires puissent être remis en question, sans la moindre consultation, sans que l’on puisse exposer nos
arguments et faire valoir notre indignation.
À cela s’ajoute, pour couronner le tout, la menace de voir le Journal condamné à une amende. Cela démontre l’étendue de
l’injustice et la gravité des conséquences encourues.
Je vous invite, chers lecteurs, à nous témoigner votre soutien en nous écrivant. L’OLF verra que vous vous opposez à cette injustice.
Arnaud de la Salle