Deb Powell & Aidan Belanger
MRC DE PONTIAC – Le vendredi 17 juin, le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, a annoncé l’intention du gouvernement de créer 11 nouvelles aires protégées, notamment le long des rivières Noire et Coulonge dans la MRC Pontiac et une extension de la réserve aquatique prévue de la Rivière Dumoine, à cheval sur les MRC de Pontiac et Témiscamingue.
Ensemble, ils couvrent plus de 1 000 km2. Ces aires ont été sélectionnées par le gouvernement en tenant compte du travail de consultation régionale et autochtone effectué par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
La loi sur la conservation du patrimoine naturel précise qu’une aires protégée est un espace géographique clairement défini, reconnu, dédié et géré, par tout moyen efficace, légal ou non, afin d’assurer la conservation à long terme de l’écosystème. Toute activité réalisée dans une aire protégée doit préserver le caractère biologique essentiel de l’aire. Le ministre responsable de la région de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, a déclaré que le réseau d’aires protégées du Québec offre de merveilleux espaces de plein air où les familles peuvent se détendre et se ressourcer. « En Outaouais, ces endroits sont très populaires depuis le début de la pandémie. Je me réjouis donc de voir le territoire protégé s’agrandir pour les générations actuelles et futures, en Outaouais comme ailleurs au Québec. »
La préfète de la MRC, Jane Toller, partage un sentiment similaire : « J’ai été extrêmement heureuse d’entendre cette annonce, et je crois que ces aires protégées contribueront grandement à attirer de nouveaux résidents et touristes dans la région. » Elle a également remercié le Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO) et la Société pour la nature et les parcs du Canada de la Vallée de l’Outaouais (SNAP-VO) pour leur dévouement et leur leadership dans leurs efforts de consultation pour ces zones protégées et a dit qu’elle avait hâte de continuer à travailler avec eux pour assurer le succès du projet.
Les avantages écologiques des terres protégées comprennent la production d’oxygène, la régénération des sols, la réduction des polluants, l’amélioration des conditions climatiques et la régulation et la purification des cours d’eau. Les aires protégées sont également reconnues comme un outil essentiel d’adaptation au changement climatique, car elles permettent de stocker le carbone. De plus, elles permettent d’obtenir des données uniques sur le fonctionnement des écosystèmes non perturbés et des espèces qui y vivent, ainsi que de mesurer l’impact des activités humaines sur ces milieux naturels. Sur le plan économique, les zones protégées favorisent la diversification des économies locales et régionales et soutiennent les industries du tourisme et de l’écotourisme. Elles contribuent également au maintien de populations d’espèces sauvages pour la chasse, la pêche et le piégeage. Enfin, les aires protégées accessibles aux citoyens sont reconnues comme étant bénéfiques pour leur santé physique et mentale.
Au cours des trois dernières années, le CREDDO et la SNAP-OV ont mené des consultations avec les intervenants régionaux et ont déclaré que celles-ci se poursuivraient. Leur vision de l’aire protégée de la rivière Coulonge et de la rivière Noire comprend le bras est de la rivière Coulonge ; l’annonce du gouvernement laisse entendre qu’il y a une marge de manœuvre possible en disant que « les limites et la superficie totale des nouveaux territoires annoncés sont encore approximatives et peuvent changer ». Geneviève Le Blanc, directrice de la conservation pour la SNAP-OV a déclaré :
« Les consultations permettront à la population du Pontiac et aux experts locaux de s’exprimer sur les lieux qu’ils souhaitent voir inclus dans l’aire protégée. Nos équipes sont ravies que le gouvernement soit ouvert à l’élargissement du projet grâce à l’apport de la communauté. »
André Fortin, député de la MRC de Pontiac, a déclaré au Journal que la déclaration d’intention du gouvernement du Québec est une excellente nouvelle, et que lui et le Conseil des maires de la MRC y travaillaient depuis un certain temps. « Ces zones ont une très grande valeur écologique et un fort potentiel de développement récréatif et touristique. À ce titre, l’impact économique pour notre région est indéniable. »
Les prochaines étapes, dans les mois à venir, consisteront à mener des consultations sur les limites des aires protégées et sur la manière dont elles seront gérées, notamment en termes de développement touristique. « Toutes les personnes impliquées, du tourisme aux groupes environnementaux en passant par la MRC et moi-même, travailleront pour que cela soit mis en place le plus
rapidement possible. » a déclaré M. Fortin.
Des informations sur les nouvelles aires protégées sont disponibles sur le site http://www.creddo.ca/protected-area, qui comprend une vidéo de 7 minutes présentant le territoire et certaines des personnes qui l’utilisent.