L’économie sociale en survie

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Je voudrais me faire, dans ces quelques lignes, l’avocat de nombreux organismes à but non lucratif qui œuvrent au sein de

Je voudrais me faire, dans ces quelques lignes, l’avocat de nombreux organismes à but non lucratif qui œuvrent au sein de
l’économie sociale de notre région du Pontiac. Nombreux sont ceux qui ignorent qu’ils existent car bien souvent ils ne sont pas l’objet de reportages télévisés ni se retrouvent en page de couverture des médias. Ils n’ont aucun budget de publicité, ne s’occupent pas de construire ou de soigner leur image et ne participent pas aux rendez- vous prisés des entreprises en vogue sur une mode commerciale.
Ces organismes sont tous dans l’action quotidienne, dans l’urgence de leur
mission et fonctionnent avec un courage et une détermination sans faille. Pour n’en citer que quelques-uns je nommerai le Patro, Bouffe Pontiac, Tranporaction, le comptoir St Pierre parmi tant d’autres. Cette semaine nous soulignons l’engagement des bénévoles par la Semaine nationale de l’action bénévole et j’en
profite pour tirer mon chapeau aux quelques 2 millions de bénévoles au Québec. Ici, au sein de ces organismes, ils sont indispensables et leur permettent d’opérer, de faire des projets, d’offrir des prestations ou de proposer des services. Ils sont le cœur de l’action de ces organismes et aussi le sens profond qu’ils véhiculent.
Leur santé est fragile car tout repose sur la ressource humaine et celle-ci est ô
combien vulnérable. Leur situation financière est aussi parfois très précaire car le coût de la vie a explosé alors que les subventions qu’ils reçoivent ne sont pas revalorisées et stagnent au même niveau qu’il y a dix ans et plus. Les gouvernements qui se succèdent ne les ménagent pas pour autant, c’est toujours l’apparition de nouveautés administratives toujours plus compliquées qui requièrent toujours plus de temps, d’informations, de paperasses et qui souvent finissent par s’entasser dans les placards des ministères.
Pour toucher une subvention de 300 $, il faut passer 3 jours de travail pour préparer la demande et ensuite 2 jours pour le rapport final. Au bout du compte pour gagner 300 $ l’organisme en a dépensé 400 ou 500 $ en valeur absolue. Au même moment le gouvernement provincial présente son nouveau budget et dépense la bagatelle de 2 millions de $ en supports publicitaires pour en faire la promotion auprès des québécois.  Cherchez l’erreur!
Arnaud de la Salle