Le député André Fortin s’exprime alors que la nouvelle session parlementaire du Québec commence

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Pontiac MNA Andre Fortin

Dans une récente entrevue accordée au Journal, le député de Pontiac, André Fortin, s’est dit peu optimiste quant à la session parlementaire d’automne du Québec, qui ne fait que commencer.

« Le gouvernement de la CAQ n’a pas réussi à répondre aux besoins de la population québécoise. Les Québécois ont soif de bons soins de santé, de logements abordables et d’enseignants dans les écoles », a-t-il déclaré, soulignant que le gouvernement négocie avec les travailleurs du secteur public québécois, dont beaucoup sont de première ligne comme les enseignants, les infirmières et les policiers. « Ces travailleurs méritent notre respect et devraient être indemnisés en conséquence. Les payer moins que les travailleurs de toutes les autres provinces ne va pas retenir ni attirer les travailleurs dont nous avons besoin », a-t-il ajouté.

M. Fortin siège au comité de la santé du gouvernement et a souligné que le ministre de la Santé, Christian Dubé, s’est rendu en Outaouais le 15 septembre. Lorsqu’on l’a interrogé sur les progrès du nouvel hôpital promis, M. Dubé n’a pas été en mesure de fournir un emplacement, ni d’expliquer les coûts ou un calendrier d’achèvement.

M. Fortin a remis en question le but et la valeur de sa visite. « En fait, le gouvernement freine les améliorations, le financement et les travaux nécessaires sur les hôpitaux actuels, ce qui permet de les sauver pour l’éventualité d’un nouvel hôpital. Pendant ce temps, les gens souffrent parce que les installations existantes ne répondent pas aux normes de soins de santé actuellement nécessaires », a-t-il déclaré.

« Nous devons former et maintenir en poste des infirmières. Une réforme bureaucratique n’améliorera pas les services de santé. Nous devons tenir les promesses que le gouvernement fait à la population en veillant à ce qu’elle obtienne les services dont elle a besoin. Les longs temps d’attente pour les chirurgies comme les arthroplasties du genou ne sont pas acceptables. Ce n’est pas non plus le fait qu’il y a des gens sans médecin », a ajouté M. Fortin.

En ce qui concerne l’éducation, M. Fortin a souligné que les remarques du ministre de l’Éducation en juin selon lesquelles les députés sont plus importants que les enseignants ont suscité la colère de nombreux observateurs. « Parce que le gouvernement est lent dans ses négociations avec les enseignant(e)s, les syndicats se réunissent pour obtenir des mandats de vote de grève illimité. Après les trois dernières années de Covid et les manœuvres effectuées dans les écoles pour faire face à cette menace pour la santé, les gens veulent de la stabilité pour leurs enfants dans les écoles afin qu’ils puissent obtenir des chances d’éducation de premier ordre. Le gouvernement ne fait pas grand-chose pour que cela se produise ».

M. Fortin a parlé de l’augmentation des plaintes des résidents anglophones au sujet de l’impact du projet de loi 96 sur les relations avec le gouvernement et ses organismes. « Par exemple, les gens se voient refuser l’accès à la RAMQ parce qu’ils ne parlent pas français. Le premier ministre Legault a promis que les anglophones ne seraient pas pénalisés lorsqu’ils traiteraient avec des organismes gouvernementaux. Dans certains cas, les anglophones ne reçoivent pas d’appels de retour en anglais, car les individus interprètent le projet de loi 96 à leur manière. Il était censé y avoir une certaine bonne foi montrée aux citoyens, mais d’autres exemples de traitement préjudiciable apparaissent. Le projet de loi 96 s’avère être une grande boîte de Pandore. Avoir à prouver son droit aux services en anglais devient problématique. Nous avons besoin de clarté sur la façon dont les citoyens doivent procéder avec leurs documents et leurs nécessités juridiques », a-t-il déclaré au Journal.

Selon M. Fortin, le gouvernement n’a pas non plus fait grand-chose pour aider à l’accessibilité au logement. « Les gens de tous les horizons sont touchés par l’augmentation du coût d’avoir une maison, qu’elle soit possédée ou louée. Cela frappe les familles de nombreuses façons, ce qui oblige les gens à sacrifier de la nourriture, des médicaments ou des activités pour les enfants ».

Compte tenu de ces enjeux, M. Fortin s’est dit peu optimiste quant à l’avenir immédiat du Québec.

– Carl Hager