Le CISSSO supprimera 200 affectations

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Ajustements ou reculs ?
La santé en Outaouais menacée
Mélissa Gélinas
Publié le 29 janvier 2025.

OUTAOUAIS – À la suite de l’annonce par le gouvernement de compressions budgétaires de 90 millions de dollars pour le CISSS de l’Outaouais (CISSSO), la région est obligée de trouver des moyens de s’adapter à la nouvelle réalité.

« C’est certain que les compressions auront un impact sur tout le monde », a déclaré Karine D’Auteuil, présidente du Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais. « Dans le Pontiac, le nombre d’employés devra être réduit et non remplacé. Il y aura moins de gens qui travailleront, ce qui aura un impact assez rapide sur les soins de la population. La direction est déconnectée de la réalité en pensant que cela peut être fait tout en offrant le même niveau de service.

Plus de 200 affectations temporaires seront éliminées à travers l’Outaouais. « Ce ne sont pas des postes, ce sont des affectations, qui sont très différentes », a déclaré Mathieu Marsolais, directeur des communications et des relations avec les partenaires au CISSSO. « Une affectation se produit lorsqu’un poste devient vacant et qu’il est absolument nécessaire de le pourvoir, puis un remplaçant est affecté à ce poste », a-t-il expliqué.

Selon M. Marsolais, l’objectif est de repositionner le plus possible le personnel au sein de l’organisation. « Nous ne serons pas en mesure de remplacer tout le monde, mais avec le nombre de postes vacants que nous avons, nous sommes optimistes que la majorité trouvera un emploi au sein de l’organisation », a-t-il déclaré.

Toutefois, selon les renseignements recueillis, aucune réduction des affectations n’a été signalée pour le Pontiac. Cela ne garantit pas qu’il n’y aura pas d’impact. « Quand on coupe, peu importe la position, ça a automatiquement un impact sunous », explique Mme D’Auteuil. « Si nous ne remplaçons pas un préposé aux patients ou un agent administratif, c’est l’infirmière ou l’inhalothérapeute qui est surchargée de travail, qui doit compenser le non-remplacement et les coupures dans d’autres postes », a-t-elle conclu.