André Macron
André Macron
CAMPBELL’S BAY, le 11 juillet 2013 – Dans une lettre datée du 27 juin dernier, le ministère des ressources naturelles (MRN) informait M. Robert Aubrey, président de l’Association de chasse et pêche Mon chez nous inc., du non-respect des baux à des fins commerciales des campings Lacs Bell et Stubbs, mentionnant notamment la non-conformité des installations sanitaires sur les baux de l’Association. « Les équipements de camping ne doivent pas s’apparenter à des chalets ou à des abris sommaires et chaque équipement doit être mobile, temporaire, non attaché au sol et reconnu comme un équipement de camping », déclare M. Patrick Autotte, responsable de la mise en valeur du territoire public.
Le gouvernement a mis progressivement en branle un vaste chantier de mise à niveau des terrains de campings sur les terres du domaine de l’État, l’objectif étant de rendre conforme les équipements à la réglementation du ministère, tout en se rendant compte de la nécessité d’une période de transition. Le ministère accordait donc à l’Association de chasse et pêche Mon chez Nous un délai additionnel jusqu’au 31 octobre 2013 pour procéder aux modifications requises.
À défaut de quoi, comme stipulé dans leur lettre, il pourrait ne pas renouveler les baux de l’Association. Le 4 juillet dernier, M. Robert Aubrey rencontrait différents représentants du gouvernement afin de les convaincre d’autoriser les campeurs du Lac Bell de garder les annexes à leurs roulottes, le Ministère des ressources naturelles n’était cependant pas présent lors de cette rencontre.
L’Association de chasse et pêche Mon chez nous, fondée le 7 septembre 1976, a obtenu alors l’autorisation d’utiliser les terres publiques avec l’approbation du MRN auquel elle paie un loyer de 5000 $. Elle paie également les taxes municipales et les taxes scolaires s’élevant à une somme de 1 200 $ et compte plus de 130 locataires, propriétaires de roulottes qui, eux, paient à l’Association un loyer annuel de 350 $.
Selon M. Robert Aubrey, les membres de l’Association ont dépensé beaucoup d’argent pour construire des hangars et/ou des annexes à leurs roulottes et apprennent seulement maintenant, plus de trente ans plus tard, que ces constructions ne sont pas conformes aux règlements ministériels. Bon nombre de propriétaires ont quitté les lieux depuis et vendu les installations pour des sommes allant de 5 000 $ à 30 000 $ à d’autres propriétaires qui, eux, sont encore d’autant moins au courant de cette réglementation restrictive. Bon nombre de ces structures, posant problème, n’ont pas été déplacées depuis plus de 20, 25 ans. Les déplacer aujourd’hui serait inimaginable et seule leur destruction semble donc être envisageable, mais cette seule alternative n’est pas du goût des membres.
Invoquant le fait qu’à aucun moment, au cours des trente dernières années, le MRN n’a informé les anciens ou les actuels propriétaires de leur non-conformité aux règles établies, M. Robert Aubrey demande que celui-ci consente à ce que tous les logements existants restent tels qu’ils sont présentement et à ce que seuls les nouveaux logements soient ciblés par ce vaste chantier de mise à niveau des terrains de campings situés sur les terres de l’État.
Contactée sur le sujet, Madame Caroline Laberge Pelletier, responsable des communications au MRN, direction générale de l’Outaouais, précisait notamment que le« MRN demande non pas des destructions, mais bien des modifications afin de rendre le camping conforme à nouveau », ajoutant qu’il l’était il y a de cela trente ans. « Il n’est en aucun cas envisagé de « fermer » les campings, l’objectif poursuivi étant de procéder graduellement à leur mise à niveau en accord avec le cadre de référence et en conformité avec les lois et les règlements régissant l’activité de camping », poursuivait-elle. Cette démarche, précisait-elle encore, se ferait en partenariat avec le MDDEFP, la municipalité de Mansfield-et-Pontefract qui, bien sûr, se dit soucieuse de soutenir les initiatives entrepreneuriales sur son territoire, et la MRC de Pontiac. Selon Mme Caroline Laberge Pelletier, il y avait déjà un peu plus de un an et demi que l’association Mon chez nous avait été avisée de la situation.
D’après M. Robert Aubrey, de nombreux entrepreneurs ont du mal à être rentables dans la région de Pontiac et il est important que lesélus locaux soutiennent des organisations telles que l’Association chasse et pêche Mon chez nous qui dépendent essentiellement des touristes et contribuent à la prospérité de l’économie locale.