La Semaine nationale des journaux vise à soutenir le journalisme local

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Selon le récent rapport sur les nouvelles numériques (Digital News Report 2024)
du Reuters Institute for the Study of Journalism, la confiance des Canadiens dans l’information se situe à 39 %.

Le déclin de la confiance est dû à de nombreuses variables, notamment les algorithmes axés sur l’engagement qui dépriorisent les informations de fond, qui fournissaient traditionnellement un ensemble commun de faits, en faveur du renforcement d’un point de vue déjà fixé, plutôt que d’informer le lecteur. La montée des ‘fausses nouvelles’, de la désinformation et de la mésinformation est un autre facteur qui contribue au déclin de la confiance.

Partout au Canada, les journaux – qu’ils soient en format imprimé ou numérique – continuent de couvrir les conseils scolaires, le travail des policiers, des tribunaux, et des mairies, et d’autres sujets qui comptent dans la vie quotidienne des Canadiens. C’est pourquoi la confiance des Canadiens dans leur journal régional ou local se maintient à un niveau relativement sain, soit 65 %.

Mais le vrai journalisme, réalisé par de vrais journalistes – et non par un outil
d’intelligence artificielle qui recherche du contenu sur le web, un procédé qui n’est pas toujours fiable – coûte cher. Le vrai journalisme local nécessite un travail acharné de collecte des faits et présente des preuves tangibles de reportage de première main, comme de la recherche indépendante, des interviews et du travail sur le terrain, ainsi qu’un travail éditorial.

Si aucune solution miracle ne permet de résoudre la crise économique qui frappe
le journalisme, il existe néanmoins des solutions qui peuvent s’avérer utiles.

Tout d’abord, les entreprises peuvent soutenir leur journal local par le biais de la publicité.

Les gouvernements fédéral, provinciaux et locaux peuvent suivre l’exemple du  gouvernement Ford en Ontario et réserver 25 % de leurs dépenses publicitaires aux éditeurs de presse domestiques.

Postes Canada doit renouer avec sa politique de longue date qui consistait à exempter les journaux communautaires contenant des encarts commerciaux (par exemple, les prospectus des quincailleries locales et des épiceries franchisées) du programme Choix des consommateurs. Les journaux communautaires qui comportent des encarts commerciaux ne sont pas des ‘pourriels’.

Dans un monde où la désinformation circule plus vite que la vérité, les journaux et leurs sites web permettent aux Canadiens d’être informés, de rester branchés et de s’engager dans les communautés d’un océan à l’autre. La Semaine nationale des journaux est l’occasion de rendre hommage aux 3 000 journalistes de la presse écrite qui travaillent sans relâche chaque jour pour transmettre des informations aux Canadiens, mais c’est aussi l’occasion de réfléchir à la manière dont nous pouvons, en tant que Canadiens, soutenir leur travail.