Au cours de mes premiers mois en tant que préfète, j’ai organisé une réunion sur la foresterie à Fort-Coulonge à laquelle 96 personnes ont pris part. J’ai dit que la foresterie n’était pas morte et que pour revitaliser le Pontiac, nous devions la faire revivre.
Au cours de mes premiers mois en tant que préfète, j’ai organisé une réunion sur la foresterie à Fort-Coulonge à laquelle 96 personnes ont pris part. J’ai dit que la foresterie n’était pas morte et que pour revitaliser le Pontiac, nous devions la faire revivre. Il y avait alors beaucoup de négativité et de frustrations, mais nous nous sommes concentrés sur l’avenir. Aller de l’avant n’impliquait pas la construction d’une autre grande usine de pâtes et papier, mais la diversification et
l’utilisation de nouvelles technologies, ainsi que la modernisation des usines
existantes.
Peu de temps après, un comité forestier a été mis sur pied et s’est réuni tous les deux mois. Mes interventions sur la relance de l’industrie forestière dans le Pontiac lors de conférences au Québec ont reçu un accueil mitigé. Certaines personnes disaient que c’était impossible. J’ai appris qu’au Québec, la foresterie est un domaine hautement politique et compétitif.
Lors de ma première rencontre avec le ministre des Forêts du Québec, Pierre Dufour, je lui ai parlé de notre plan de relance de l’industrie forestière et du fait qu’avec 40 % du bois de l’Outaouais dans le Pontiac, nous voulions être la solution pour le surplus de pâte à papier et la biomasse. Il m’a dit que nous ferions
partie de la solution! Le gouvernement économiserait ainsi des millions de dollars en subventions pour le transport et réduirait l’empreinte carbone. Je lui ai parlé de la nécessité de mettre en place un nouveau régime forestier décentralisé pour que les transformations se fassent là où le bois est coupé.
Le ministre Dufour a récemment
annoncé la création d’un nouveau bureau de projet virtuel décentralisé et a dit que
les industriels doivent travailler ensemble. Lors de cette annonce, il a déclaré :
« Madame Toller a des projets qu’ils envisagent ». Ceci montre les progrès que nous avons réalisés.
Le Pontiac a parcouru un long chemin et nous sommes maintenant fortement considérés à divers niveaux dans le domaine de la foresterie. Au cours des trois dernières années, j’ai travaillé avec trois anciens sites d’usines. Chacun d’eux a un plan de réouverture et l’appui d’importants investisseurs privés. Les décisions du
gouvernement provincial seront prises cette année, mais les usines pourraient mieux répondre à ce que le gouvernement recherche en se complétant plutôt
qu’en se faisant concurrence. Une occasion s’offre à nous avec le projet de bioparc à Litchfield, qui est à l’étude et qui implique une nouvelle technologie. La MRC de Pontiac a également soumis un plan de forêt communautaire qui offre de
grandes opportunités aux entrepreneurs forestiers, de même que pour le tourisme, la sylviculture et une école de foresterie.
La foresterie a bâti le Pontiac et, à la fin des années 1800, elle a fait de notre comté le plus riche du Canada. Nous avons plus d’espèces que toute autre région et les
possibilités de transformation sont illimitées. Si un projet va de l’avant, de nombreux autres suivront. Nous méritons de faire partie à nouveau de l’industrie forestière.
Jane Toller
PRÉFÈTE, MRC DE PONTIAC