Je me suis penché sur la question afin de mieux comprendre ce qui pouvait motiver une entreprise d’État à vouloir à tout prix augmenter ses tarifs en période de bénéfices records, ceci au détriment de son image.
Je me suis penché sur la question afin de mieux comprendre ce qui pouvait motiver une entreprise d’État à vouloir à tout prix augmenter ses tarifs en période de bénéfices records, ceci au détriment de son image. Hydro-Québec, fleuron industriel et fierté de nombreux patriotes québecois, appartient à l’État provincial depuis sa création dans les années 1960. Une augmentation de 2,9 % en avril dernier a suivi une précédente augmentation en 2014 de 4,3%. La situation financière de l’entreprise est nettement bénéficiaire avec un bilan 2014 qui affiche plus de 3,38 milliards en profits
et des dividendes excédentaires de
2,53 milliards qui vont directement dans la poche de l’État sans qu’aucun
québecois ne puisse en profiter sur sa facture. Une entreprise d’État ne devrait-elle pas avoir une devoir moral d’utiliser une partie des ses profits pour venir en aide aux plus démunis? Le gouvernement, unique actionnaire, ne peut-ils\ pas faire cet arbitrage?
En dépit d’avoir renié une promesse électorale, le gouvernement de Philippe Couillard démontre sa cupidité et son manque d’égards envers les plus pauvres et peine à vouloir défendre leur pouvoir d’achat.
L’argument facile qu’Hydro-Quebec met en avant est de dire que l’électricité est toujours moins chère au Québec que dans les provinces voisines. Certes oui, mais la différence diminue à vue d’œil.
A consommation égale, une facture de 100 $ à Montréal, se compare à 112 $ pour Winnipeg et à 138 $ pour Vancouver. Cependant, rappelons que le salaire moyen au Québec est loin
derrière ceux des autres provinces, celui-ci n’atteint que 68 000 $ par an, alors qu’en Ontario il est de 76 000 $ et plus de
90 000 $ en Alberta.
L’autre prétexte utilisé par l’entreprise est de se justifier derrière le rachat d’électricité éolienne qui augmenterait ses coûts de fonctionnement. Pourtant la encore, qui est le décisionnaire si ce n’est le gouvernement lui-même. Toute cette affaire semble monter de toutes pièces et à l’aube de la grande libéralisation du marché de l’énergie, on dirait bien que
la gouvernement essaie à tout prix
d’engranger le maximum d’argent tant qu’il en est encore temps.
Arnaud de la Salle