Carl Hager
QUÉBEC – Les syndicats du secteur public au Québec qui font partie du Front commun ont annoncé qu’ils tiendront leur première journée de grève, le 6 novembre, dans le but de stimuler un règlement contractuel négocié avec le gouvernement provincial. Les détails de la grève seront bientôt publiés, mais les enseignants, les infirmières et autres fonctionnaires seront sur les lignes de piquetage. Toutes les écoles du Pontiac seront touchées.
Les négociateurs syndicaux sont frustrés par l’intransigeance du gouvernement et son incapacité à faire des contre-offres significatives concernant les syndicats contractuels déposés il y a un an. Entre autres choses, les syndicats recherchent de meilleurs salaires qui tiennent compte du taux d’inflation et de meilleures conditions de travail qui attirent et maintiennent en poste les employés. L’offre salariale de 9,5 % sur cinq ans est insuffisante pour couvrir le taux d’inflation projeté, selon les syndicats.
Les régimes de retraite sont également sur la table, car le gouvernement envisage des changements qui permettraient aux travailleurs de rester dans la profession plus longtemps, même s’ils ont peut-être satisfait aux critères de retraite.
De nombreuses personnalités publiques ont commenté que les offres actuelles ne sont pas le moyen d’attirer ou de retenir les travailleurs du secteur public au Québec, où une pénurie de main-d’œuvre qualifiée nuit à la prestation des services.
« Nous voulons et nous attendons des offres concrètes de la part des négociateurs gouvernementaux à la table des négociations. Nous ne négocions pas par commentaires publics, comme le font le premier ministre et ses ministres », a déclaré Steven Le Sueur, président de l’Association provinciale des enseignantes et des enseignants du Québec.