La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), Énergie atomique Canada limitée (EACL) et les Laboratoires nucléaires canadiens (LCN), lors de leur conférence dogmatique de la semaine dernière à Ottawa, ont dévoilé la « Feuille de route » sur leur rêve du développement des petits réacte
La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), Énergie atomique Canada limitée (EACL) et les Laboratoires nucléaires canadiens (LCN), lors de leur conférence dogmatique de la semaine dernière à Ottawa, ont dévoilé la « Feuille de route » sur leur rêve du développement des petits réacteurs modulaires (PRM) au Canada.
Ils visent même le leadership mondial dans ce domaine. Ce plan avait été commandé en février par le gouvernement Trudeau, qui considère depuis 2016 l’énergie nucléaire comme une énergie « propre ». À tort !
Sans surprise, la CCSN et ses troupes dissimulent volontairement la problématique de la gestion écoresponsable des nombreux déchets nucléaires existants et futurs, en refilant leur gestion aux générations futures.
Ils en font un exercice de relations publiques plutôt qu’une réflexion objective: de magnifiques présentations de données un peu trompeuses. Un miroir aux alouettes! Les excellents communicateurs de la nucléocratie sont astucieux dans la démonstration de leurs arguments dogmatiques afin de les faire gober aux nombreux politiciens ignorants de l’ampleur de la pollution radioactive engendrée depuis 70 ans.
Ils ont même l’audace de demander au gouvernement fédéral de délier les cordons de la bourse citoyenne pour subventionner la construction d’un PRM prototype d’ici une dizaine d’années, démontrant ainsi que, sans aide gouvernementale, cette industrie serait moribonde.
Combien de temps le gouvernement fédéral va-t-il tergiverser pour rejeter la Feuille de route des PRM qui aggraveraient la déplorable situation des déchets nucléaires au pays?
Les lobbyistes nucléomanes vont tout faire pour tenter de convaincre
les décideurs de suivre cette Feuille de route, sans aucune consultation citoyenne. Ils ont même le front de demander d’être exemptés des évaluations environnementales…préférant confier l’examen de leur hypothétique et ténébreux projet à la CCSN qui est tout en faveur du développement de l’industrie nucléaire.
Que peut faire le nouveau gouvernement québécois?
Il devrait : s’opposer vigoureusement aux projets des LNC d’empiler des
centaines de milliers de tonnes de déchets radioactifs à Chalk River et de mettre en tombeau trois réacteurs prototypes; exiger que le fédéral procède immédiatement au démantèlement de Gentilly-1 et de Gentilly-2 ; et exiger que le fédéral établisse rapidement un site d’enfouissement profond avec surveillance permanente pour y stocker les déchets radioactifs conformément aux normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Ginette Charbonneau, Philippe Giroul
et Lucie Massé
Militants au Ralliement contre la pollution radioactive