Aidan Belanger
PEMBROKE – La deuxième partie des audiences finales concernant l’installation controversée de stockage à proximité de la surface (NSDF) des Laboratoires nucléaires canadiens (LNC) aura lieu le 31 mai. L’objectif sera d’examiner la demande de LNC de modifier son permis d’exploitation afin d’autoriser la construction de l’installation proposée. Les interventions des autochtones et du public sont bienvenues et encouragées.
LNC a organisé un webinaire le 22 février pour la première partie des audiences, axé sur des présentations du projet qui pourraient être utiles aux personnes intéressées à participer à la deuxième audience. Les transcriptions et les séquences vidéo sont disponibles sur le site Web de la CCSN à titre de référence (https://nuclearsafety.gc.ca).
Mitch MacKay, directeur des relations avec les parties prenantes à LNC, a commencé le webinaire en reconnaissant que le terrain sur lequel le monticule serait construit est un territoire algonquin.
Le NSDF a été proposé comme solution permanente pour le stockage des déchets nucléaires de faible activité. Ces déchets de faible activité comprennent des débris de construction, de la terre contaminée et des articles divers comme des gants en latex.
M. MacKay a affirmé que le monticule est conforme à toutes les directives canadiennes en matière d’élimination des déchets.
Bill Daly, directeur intérimaire de LNC, a déclaré que les valeurs fondamentales de l’entreprise sont la sécurité, la qualité et la responsabilité. Selon lui, l’essentiel est de prendre soin de l’environnement naturel. « Nous faisons progresser les technologies d’énergie propre et contribuons aux percées médicales. Ce projet sera également bénéfique pour la communauté, en créant des emplois. » Selon M. Daly, le NSDF, l’environnement actuel et les générations futures bénéficieront d’avantages à long terme et d’une grande portée.
Opposition dès le départ
Le projet fait l’objet d’un processus fédéral d’évaluation environnementale depuis 2016. De nombreux citoyens, groupes communautaires et municipalités se sont opposés au projet dès le départ.
La principale raison de ce solide front d’opposition est le danger de fuites et de rupture du tissu qui maintient l’énorme dépotoir, dont la construction est proposée entre un étang et un ruisseau qui se jette dans la rivière des Outaouais, et la rivière des Outaouais elle-même. Plus de six millions de personnes dépendent de la rivière des Outaouais pour leur eau potable et nombreux sont ceux qui affirment que le risque de contamination l’emporte sur tous les avantages qu’offre la technique non testée et expérimentale qui serait utilisée.
La ville d’Ottawa s’est opposée à l’importation de déchets radioactifs dans la vallée de l’Outaouais dans une résolution d’avril 2021. En avril 2018, les 82 villes membres de la communauté métropolitaine de Montréal ont adopté à l’unanimité une résolution en faveur du soutien des MRC de Pontiac et de Gatineau dans leur opposition au dépotoir NSDF.
« L’installation n’empêcherait pas les déchets radioactifs d’entrer dans l’environnement, » a déclaré le Dr Ole Hendrickson, chercheur de Concerned Citizens of Renfrew County et de la région. « Les études du promoteur identifient de nombreuses façons dont le monticule pourrait fuir, suggèrent que le monticule se désintégrerait dans les 400 ans et que son contenu se déverserait dans les zones humides environnantes qui se jettent dans la rivière des Outaouais, » a-t-il déclaré.
Audiences publiques finales
La deuxième partie des audiences finales débutera le 31 mai à Pembroke ; le public pourra intervenir en personne ou par Zoom. L’audience durera plusieurs jours ou jusqu’à trois semaines, selon le nombre d’interventions. Les impacts potentiels sur la sécurité de la rivière des Outaouais et l’obligation de faire respecter les droits du territoire algonquin seront des facteurs importants lors de ces audiences et toute personne ayant un intérêt, une préoccupation ou une expertise dans le FDNS peut intervenir.
L’audience s’articulera autour de quatre thèmes : évaluation et protection de l’environnement, consultation et engagement des autochtones, sécurité à long terme et demande de modification du permis.
Les commentaires et les préoccupations du public seront regroupés par thème.
Vous pouvez soit fournir une soumission écrite ou fournir une soumission écrite accompagnée d’une présentation orale. Les soumissions écrites seront lues avant l’audience. Les présentations orales sont limitées à 10 minutes, la soumission écrite soulignant les points clés.
Soumettez votre demande de participation sur le site Web de la CCSN.
Suivant la soumission d’une demande et une fois acceptée par le registre de la Commission, chaque intervention recevra un numéro de référence de document de membre de la Commission et sera rendue publique.
La date limite pour soumettre une demande est avant le 11 avril 2022.