On dépense l’argent des contribuables pour moderniser les laboratoires nucléaires à Chalk River au détriment de la gestion des déchets radioactifs. C’est un budget de 7,7 milliards de dollars du gouvernement fédéral qui est réservé pour traiter les déchets radioactifs hérités.
On dépense l’argent des contribuables pour moderniser les laboratoires nucléaires à Chalk River au détriment de la gestion des déchets radioactifs. C’est un budget de 7,7 milliards de dollars du gouvernement fédéral qui est réservé pour traiter les déchets radioactifs hérités.
À Chalk River, les LNC veulent construire un dépotoir en surface pour un million de mètres cubes de déchets radioactifs de faible activité. Ceux de moyenne activité continueront d’être stockés temporairement en attendant une solution permanente.
Ce dépotoir proche de la rivière des Outaouais est dans une zone sismique de magnitude 6 et il sera exposé aux intempéries pendant les 50 ans du remplissage. Les normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique stipulent que les déchets radioactifs doivent être enfouis dans un sol stable, loin des cours d’eau et des activités humaines.
Ce dépotoir bon pour 500 ans abriterait des déchets radioactifs ayant une vie de centaines de milliers d’années. De plus, les critères d’acceptation des déchets dans ce dépotoir sont vagues et plusieurs données ont été perdues. Il y a donc des déchets mixtes, inconnus et dangereux!
EACL, qui représente le gouvernement dans les contrats aux LNC, les incite à moderniser leurs laboratoires dans un but lucratif, mais au détriment de la gestion des déchets radioactifs. Les plans d’affaires sur 10 ans des LNC et d’EACL ne mentionnent pas la gestion à long terme des déchets de moyenne activité. On attend quoi? Que tout le budget soit dépensé? En attendant, les déchets dangereux sont mis dans des contenants temporaires sur le site de Chalk River! La population s’inquiète pour sa santé et celles des futures générations!
Il faudrait isoler les déchets radioactifs dans un site en couches géologiques profondes. Il n’y pas encore ce type de site au Canada pour les déchets radioactifs de moyenne activité et de combustible nucléaire! C’est urgent, sinon la population en souffrira!
Ginette Charbonneau, physicienne
Membre du Ralliement
contre la pollution radioactive