Allyson Beauregard (tr. L. T.)
Allyson Beauregard (tr. L. T.)
SHAWVILLE – Le site web du Cycloparc PPJ, qui traverse plusieurs municipalités du Pontiac, explique aux visiteurs “… vous allez traverser des habitats naturels exceptionnels, reconnus pour la diversité de leur faune et de leur flore. Ne soyez pas surpris de découvrir quelques-uns des plus beaux paysages de l’Outaouais”. Cependant, une photo montre une partie de la PPJ, située au sud de l’école secondaire Pontiac, où on retrouve des centaines de bouteilles de plastique, de cannettes et de paquets de cigarettes vides. Des messages obscènes sont aussi dessinés à la peinture aérosol sur la piste. “Il y a même une poussette de bébé de l’autre côté de la piste”, ajoutait une source anonyme.
“Nous sommes bien au courant de cette situation”, déclarait Marc Fortin, directeur des opérations à la CDE Pontiac. “Notre personnel d’entretien de la piste travaille sur une base saisonnière, de la mi-avril à la mi-octobre, ce qui explique pourquoi il y a accumulation de rebuts à cet endroit. C’est presque toujours aussi grave quand l’équipe d’entretien ne travaille plus et que les élèves sont à l’école”.
M. Fortin a expliqué qu’une “corvée de nettoyage” est organisée en avril, avec la participation des élèves et de l’équipe d’entretien de la piste. Interrogé à ce sujet, le directeur de l’école, M. Eldon Keon, déclarait: “C’est une question importante non seulement pour notre école, mais aussi pour la communauté en général”.
Quand on lui a demandé qui était responsable de payer le coût du nettoyage de cet endroit, M. Fortin précisait: “On ne peut pas parler de coût. Le nettoyage de la piste fait partie de notre budget d’entretien et la contribution de l’école, c’est sa participation à la corvée de nettoyage”.
On peut voir des rebuts des deux côtés de la piste PPJ, qui s’étendent du côté sud de la piste. “La largeur de l’emprise de la piste varie de 15 à 40 pieds à partir du milieu de la piste selon le relief”, expliquait M. Fortin. Cependant, quand les déchets se retrouvent en dehors de ce corridor appartenant à la MRC, les déchets deviennent la responsabilité des propriétaires des terrains adjacents. Il s’agit de déterminer qui sont les propriétaires et qui est responsable des déchets qui se trouvent sur ces terrains.
“Cependant, les municipalités ont souvent des règlements qui obligent les propriétaires fonciers à faire l’entretien de leurs propriétés”, ajoutait M. Fortin. À Shawville, l’article 10 du règlement sur les nuisances adopté en 2009 précise que “Il est interdit de laisser, de déposer ou de lancer tout objet ou déchet sur une propriété publique ou privée sans la permission du propriétaire ou de la personne responsable de cette propriété”. “Mais il faut que ces règlements soient appliqués”, ajoutait M. Fortin.
“Les gens deviennent habitués à voir des déchets dans leur environnement. À la longue, ils les tolèrent et ne les voient même plus. C’est seulement quand les gens sont sensibilisés au problème que des changements peuvent se produire. Peut-être que les gens ont besoin d’être brassés un peu”, concluait-il.
M. Fortin ajoutait que l’école secondaire entend prendre des mesures pour améliorer la situation en installant des affiches interdisant de jeter des déchets. L’application des règlements concernant les déchets devra aussi être étudiée.