Enfouissement de l’amiante – MRC soutien au projet de décharge

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Allyson Beauregard
 

Allyson Beauregard
 
LITCHFIELD – Le Conseil de la MRC de Pontiac et la Municipalité de Litchfield ont récemment décidé d’envoyer des lettres de soutien pour le projet du Centre de tri Pontiac « lieu d’enfouissement LET » au ministère de l’Environnement du Québec. Le projet est en chantier depuis mai 2014, date à laquelle l’entreprise a
soumis pour la première fois une demande de certificat d’autorisation au Ministère.
Plusieurs échanges ont eu lieu entre le Ministère et l’entreprise depuis mai 2014 afin de clarifier certains éléments du projet. La demande est toujours en cours d’analyse. « Le rôle du Ministère est de veiller à ce que le projet [proposé]
soit conforme à toutes les réglementations environnementales applicables », a déclaré Sophie Gauthier, la porte-parole du Ministère.
Le site d’enfouissement serait créé en face du Centre de tri du Parc industriel.
La propriété serait divisée en 18 à 20 cellules où l’amiante et les déchets de construction qui ne conviennent pas pour la réutilisation ou le recyclage
seraient enfouis. Selon Gerry Philippe, directeur des opérations du Centre de
tri, chaque cellule serait protégée par un système de double membrane pour empêcher la lixiviation et estime que le site durera 15 à 20 ans. Un suivi quotidien et des rapports fréquents au Ministère sont exigés.
Problèmes courants
Selon Mme Gauthier, l’entreprise a reçu 10 avis de non-conformité depuis 2013. La dernière inspection effectuée en octobre 2018 a révélé que la quantité de matériaux stockés en dehors des zones autorisées avait augmenté (estimée à plus de 650 tonnes) et que les dalles de béton n’avaient toujours pas été installées.
En octobre dernier, le Ministère a imposé au Centre de tri une amende de plus de 40 000 dollars pour quatre problèmes de non-conformité découlant des activités de 2013 à 2015 : bardeaux d’asphalte stockés à l’extérieur, surfaces de triage non imperméables à l’eau, bois et métaux stockés en dehors des surfaces asphaltées spécifiées et absence de mesures appropriées pour que les matériaux soient stockés, traités et éliminés dans des zones autorisées.
« Certains travaux ont été effectués. Nous ne sommes pas encore parfaits, mais nous y travaillons », a déclaré M. Philippe.
Une seconde chance? 
Le Conseil de Litchfield a décidé d’envoyer une lettre de soutien lors de sa réunion du 6 février, après que la mairesse Colleen Lariviere eut rencontré M. Philippe.
« Le fait que le Centre de tri ait soumis la demande et prenne les mesures nécessaires pour devenir une installation certifiée dans ce secteur d’opérations témoigne de sa coopération … Pour que l’entrepreneur puisse poursuivre ses activités conformément à la réglementation, l’approbation du projet est cruciale », a déclaré Larivière.
« Le Conseil appuie cette installation (et toutes les autres) qui prennent des mesures pour se conformer à la loi, améliorer les opérations et les services,
et maintenir l’emploi de nombreux résidents de Pontiac », a ajouté Larivière.
« Nous sommes confiants que le Ministère surveillera les opérations et assurera la conformité à la réglementation », a conclu Larivière.
La préfète Jane Toller a admis que l’organisation
« avait des difficultés », mais a déclaré que la MRC souhaitait leur donner la possibilité de se développer. « Ils ont besoin d’un moyen de se débarrasser de leur montagne de débris », a-t-elle déclaré, soulignant qu’un processus de consultation publique ferait partie du processus d’approbation. « Il n’y a pas de règlements de la MRC ou d’autres restrictions empêchant l’approbation », a-t-elle ajouté.
M. Philippe affirme que cette autorisation, qu’il qualifie de « pierre angulaire » du Centre de tri, créera « un tout autre contexte » pour l’entreprise. En plus de pouvoir disposer de la « montagne » de débris sur le site, les revenus
supplémentaires générés par ce lieu d’enfouissement technique  financeront
l’installation des dalles de béton et tous les autres travaux exigés par le Ministère. « Nous avons besoin de ces revenus, car vous devez gagner de
l’argent pour pouvoir en investir », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il s’attend à une réponse à leur demande dans un proche avenir.
Le Centre de tri emploie actuellement environ 25 personnes, mais M. Philippe estime que ce nombre doublera si le lieu d’enfouissement technique est approuvé. Il a ajouté qu’une nouvelle expansion serait possible à l’avenir pour accepter les déchets ménagers.               (Tr. LT)