Les écoles du Québec sans cellulaires dès cet automne
Mélissa Gélinas
Publié dans le Journal du Pontiac le 4 juin 2025.
QUÉBEC – Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a annoncé le 1er mai que les cellulaires seront interdits dans toutes les écoles primaires et secondaires de la province à compter de septembre. Les écoles du Pontiac devront elles aussi s’adapter et mettre en place les mesures nécessaires.
Selon M. Drainville, cette décision vise à favoriser le respect et le civisme en milieu scolaire, tout en offrant aux élèves un environnement sécuritaire et sain. Cette nouvelle politique s’inscrit dans le prolongement du Plan de prévention de la violence et de l’intimidation lancé en octobre 2023.
Elle s’appuie également sur une mesure antérieure entrée en vigueur le 1er janvier 2024, qui interdisait l’usage du cellulaire en classe, sauf pour des raisons de santé, de handicap ou d’apprentissage. Le changement prévu élargira l’interdiction à l’ensemble de la journée scolaire, y compris les pauses et tous les espaces de l’école.
« Ce n’est pas un concept nouveau pour les écoles du Pontiac », souligne George Singfield, directeur général de la Commission scolaire Western Québec. « Plusieurs de nos écoles avaient déjà mis en place des politiques interdisant les cellulaires en classe dès décembre dernier. » Il estime que cette réglementation pourrait aider les élèves victimes d’intimidation.
Cependant, aucun décret officiel n’a encore été reçu. « Nous avons besoin de plus d’information », indique M. Singfield. « Pour l’instant, nous n’avons vu que des annonces dans les médias, et nous avons encore beaucoup de questions sans réponse. Une période de transition serait souhaitable. »
L’un des principaux défis, ajoute-t-il, sera d’appliquer cette interdiction sur l’ensemble du terrain scolaire. « Certains élèves sortiront dehors pour utiliser leur téléphone », explique-t-il. Il souligne que des discussions avec les parents seront nécessaires afin qu’ils comprennent bien les objectifs de cette nouvelle règle.
Malgré les défis, les directions d’école ont bien accueilli la nouvelle. « Certains élèves ont même dit que c’était une bonne idée, car ça leur permettrait de prendre une pause », ajoute-t-il.
Singfield s’est dit fier de la réaction des directions d’école. « Nous ferons de notre mieux — même si ce n’est pas facile — pour apprendre aux jeunes les bienfaits de cette réglementation. »
Pontiac High School et Dr. Wilbert Keon School n’avaient pas répondu aux demandes de commentaires du Journal au moment de mettre sous presse. L’école secondaire Sieur-de-Coulonge a décliné toute demande d’entrevue.