Droit de voter chez-soi

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Cette note veut donner une voix aux résidents, surtout anglophones, de Portage. Lorsqu’ils ont appris vers le 28 septembre qu’ils devraient se déplacer pour voter, il était trop tard!

Cette note veut donner une voix aux résidents, surtout anglophones, de Portage. Lorsqu’ils ont appris vers le 28 septembre qu’ils devraient se déplacer pour voter, il était trop tard!
Je parle du fait qu’ils devaient se rendre dans le village voisin de Bryson pour voter. Il est vrai que c’est déjà arrivé il y a plus de 4 ans et ce fût pénible mais depuis, à la fois pour des élections fédérales et municipales, on a toujours su trouver les moyens pour nous permettre de voter chez-nous. Comment se fait-il qu’à élections Québec on ne puisse en faire autant?
Parce qu’on est peu nombreux? Mais quand même assez nombreux pour établir une section de vote, parce qu’on est anglophones, parce que la population est âgée, parce qu’on n’aime pas se plaindre (ou parce qu’on ne peut pas le faire en français) ou parce qu’on croit naïvement qu’il y a quelqu’un qui se soucie de nous et de nos droits?
Encore une fois, on a été complètement oubliés dans ce processus. J’ai dû faire des démarches sur place, lors de ma formation comme scrutatrice pour BVA pour qu’on réalise que notre section de vote (18) n’avait pas été assignée. On l’a donc jumelée à Bryson qui accueillait déjà les sections de vote 19 et 20, faute d’avoir fait des arrangements avec l’hôtel de ville, la salle municipale, la salle paroissiale, l’École des arts ou même l’édifice de l’auberge de Portage.
Trop tard? Les gens n’ont reçu l’avis leur indiquant le lieu du vote que le 28 septembre. À ce moment, ils ont réalisé qu’ils devraient se déplacer hors de la municipalité pour voter. La date limite pour faire la demande pour voter à domincile étant passée (17 septembre) et ce, pour ceux qui savaient que ça existait (peu de personnes) et les bureaux de vote par anticipation fermés dès le 27 septembre faisait en sorte que ceux qui ne s’étaient pas présentés au scrutin avancé devaient faire des arrangements de dernière minute pour aller voter ailleurs le jour du scrutin. Permettez-moi de douter qu’ils aient été nombreux à le faire.
Si ce geste voire ce droit démocratique est aussi important qu’on veut nous laisser entendre, pourquoi ne pas en avoir facilité l’exercice en maintenant les procédures habituelles qui donnent les résultats voulus. Autrement, on risque de se mesurer à une population qui a manqué de voter à cause des difficultés qu’on lui a causées si ce n’est pas carrément par principe: ignorés, on s’est fait entendre par notre silence.
Seulement 28 des 180 électeurs inscrits se sont présentés au bureau de vote de Bryson le 1er octobre afin d’exercer leur droit de vote.
Et, dire qu’on dépense énergies et ressources pour établir des tables de scrutin factices à chaque bureau de vote pour les jeunes de 3 à 17 ans – ridicule!

Nicole Thompson
PORTAGE-DU-FORT