Vélo Québec salue le dépôt du projet de loi visant à moderniser le Code de la sécurité routière annoncé par le ministre des Transports, André Fortin.
Vélo Québec salue le dépôt du projet de loi visant à moderniser le Code de la sécurité routière annoncé par le ministre des Transports, André Fortin.
Avec l’introduction d’un principe de prudence dans le préambule du nouveau Code, ce principe, qui reconnaît la vulnérabilité de certains usagers et la responsabilité accrue des conducteurs de véhicules motorisés, devra désormais se refléter dans le quotidien de tous, les types d’aménagements, l’éducation des usagers de la route, les règlements et leur application par les services de police.
Vélo Québec voit également d’un très bon œil les nouvelles dispositions visant à régulariser la création de vélorues et de rues partagées dans les municipalités. Le projet de loi reconnaît que les rues ne se limitent pas à des tunnels pour déplacer des véhicules, mais accueillent aussi des formes de mobilité à échelle humaine. Ces dispositions permettront de créer de nouveaux espaces offrant un meilleur équilibre entre vie locale et circulation.
Le nouveau Code s’adapte aussi enfin à la réalité contemporaine du vélo, en mettant fin à une iniquité longtemps décriée, en abolissant les points d’inaptitude remis pour certaines infractions à vélo. En revanche, l’augmentation des amendes est salée!
Cela signifie que l’on pourra écoper d’amendes de 80$ à 100$ pour avoir ralenti sensiblement, sans s’immobiliser complètement, à un panneau d’arrêt; ou pour avoir fait usage d’un feu piéton pour quitter une intersection. L’utilisation du feu piéton, à lui seul, procure aux cyclistes un gain en terme de sécurité, en permettant de quitter l’intersection avant les autos et les véhicules lourds.
Après l’adoption de deux mesures phares en faveur des cyclistes au printemps 2016 (distance de dépassement et sanctions pour emportiérage), une nouvelle étape est franchie avec le dépôt de ce projet de loi. Mais pour Vélo Québec, le travail est loin d’être achevé. Nous entendons poursuivre notre travail auprès
du gouvernement et travailler avec les municipalités qui souhaiteront réaliser des
projets pilote pour proposer des expériences documentées qui paveront la voie aux prochaines mesures en faveur des cyclistes. Enfin, nous souhaitons que le gouvernement se dote d’un mécanisme législatif qui permettrait une révision du Code sur une base continue.
Stéphanie Couillard, Vélo Québec
Montréal