Troisième partie: Le rôle des évêques.
Troisième partie: Le rôle des évêques.
Le diocèse de Pembroke nous a imposé dans les faits un régime scolaire identique à celui de l’Ontario en plus du contrôle des paroisses par son clergé. Comme les enfants autochtones* dans les pensionnats fédéraux et les enfants francophones de l’Ontario, les enfants francophones d’ici ont été forcés d’adopter l’anglais au détriment de leur langue maternelle. Aujourd’hui
l’injustice est reconnue et les Autochtones et les Ontariens ont reçu des excuses formelles. On en mérite autant.
Par sa politique d’assimilation des francophones, le diocèse de Pembroke a déformé le caractère de notre vie sociale à tous, Anglais et Français. Son contrôle
scolaire et religieux favorisait la domination des uns sur les autres.
Mais le bon sens a prévalu et on peut dire aujourd’hui que la population en général partage compréhension et respect. Malgré quelques frictions inévitables, il n’y a pas de chicane entre nous. Sauf peut-être avec les Orangistes** qui persistent à vouloir un Canada entièrement Anglais, Protestant et Royaliste. Ils ont encore au Pontiac, en 2016, au moins 3 Loges actives.
Sans l’ingérence du diocèse, l’évolution du Pontiac aurait pu ressembler à celle de l’Estrie*** où la population originale était comparable à la nôtre et qui est aujourd’hui florissante. Nous, on est la « MRC la plus pauvre du Québec » et ce n’est pas par manque de talent et de ressources.
Nous avons droit, Français et Anglais, à des excuses du diocèse de Pembroke pour ses méfaits et aussi du Gouvernement du Québec qui nous a oubliés dans notre coin, par ignorance, indifférence ou négligence.
Notes: * Sans minimiser le martyre imposés aux Autochtones et aux Métis.
** Orangisme: Groupe historiquement reconnu pour s’opposer aux Catholiques et aux Français, auteurs du Règlement 17.
*** Comté réservé aux Anglais comme le Pontiac en 1867.
Quatrième partie: VÉRITÉ révélée dans le Journal du Pontiac du 20 avril, aux frais de Pontissois soucieux d’établir les faits et d’exiger réparation.
Lise Séguin, Mansfield