Le premier ministre Legault était à Maniwaki, le 24 février dernier, pour annoncer que 5 000 emplois de l’administration publique québécoise seront déplacés dans les régions du Québec, particulièrement au sein des MRC dévitalisés. Déjà, il y en aura près de 2 000 qui devrait être transférés des milieux urbains aux régions, d’ici les élections à l’automne prochain.
En Outaouais, nos voisins de la Vallée-de-la-Gatineau, à Maniwaki, ont déjà obtenu certains emplois et sont garantis d’obtenir des retombées de cette initiative du gouvernement caquiste. Pour le moment, personne ne peut quantifier le nombre d’emploi qui pourrait venir aider la MRC Pontiac à créer une économie plus dynamique, plus forte. Même si la MRC Pontiac possède toutes les caractéristiques d’une région dévitalisée, rien ne garantit que l’annonce ait des retombées dans les différents bureaux du gouvernement du Québec ni à Campbell’s Bay, ni à Mansfield, ni à Shawville.
Cette annonce avait une couleur partisane. La conférence a été réalisée dans la circonscription voisine, qui est caquiste. Sans oublier que récemment, la communauté locale s’est mobilisée contre l’annonce du déménagement de la direction générale de la SOPFEU de Maniwaki à Abitibi. Dans ce contexte, nos élus locaux ont un défi important pour convaincre le gouvernement de faire en sorte que la MRC Pontiac puisse être inclus dans les prochains lieux qui seront annoncés pour accueillir des nouveaux emplois. Notre préfète, Jane Toller, s’est réjouie de l’annonce de M. Legault et avec raison. Par contre, il faudra maintenant faire sentir notre présence. Malheureusement, ce n’est pas les autres MRC qui vont parler en notre nom, il faut le faire nous-mêmes.
Il y a certainement des moyens à prendre, mais il faudra faire vite et être persuasif. « Il y a une cible dans chaque ministère, dans chaque société d’État, » a déclaré M. Legault. Ce serait donc le moment de cibler des ministères et des emplois qui pourraient être transférés chez nous. Il faut trouver un moyen de rappeler régulièrement, que le revenu disponible par habitant dans le Pontiac est l’un des plus bas au Québec, avec 24 778$. Le gouvernement a une responsabilité, mais il faut lui en rappeler. Il a aussi été indiqué que le déplacement des emplois en zone urbaine vers les régions pourra se faire à la suite du déménagement volontaire des personnes qui les occupent. De-là l’importance de mettre en valeur le Pontiac, comme dans la campagne promotionnelle lancée récemment par la MRC Pontiac pour mettre le territoire en valeur.
L’annonce était attendu et il s’agit d’une bonne nouvelle. Il était temps qu’un gouvernement démontre son intention de voir les régions incluses dans les retombées économiques de la fonction publique québécoise. Maintenant, le Pontiac mérite d’obtenir sa part, autant que Maniwaki.