Un Noël en toute simplicité… volontaire

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Quand vous recevrez ce journal, il restera cinq jours avant Noël. Pour mon plus jeune fils, le décompte a commencé il y a vingt jours déjà et il n’y pas une journée qui passe sans qu’il ne mentionne, en sautant de joie, qu’il a hâte à Noël.

Quand vous recevrez ce journal, il restera cinq jours avant Noël. Pour mon plus jeune fils, le décompte a commencé il y a vingt jours déjà et il n’y pas une journée qui passe sans qu’il ne mentionne, en sautant de joie, qu’il a hâte à Noël.
Quand j’étais petite, j’attendais, moi aussi, avec impatience, la venue de Saint-Nicolas qui passait chez nous le 6 décembre et j’attendais avec grande impatience la possibilité de l’entrevoir dans l’entrebâillement de la porte.
C’est avec dépit que je me rendais compte le lendemain qu’il était passé durant la nuit alors que je m’étais assoupie, mais avec grande joie que je constatais qu’il avait laissé pour moi quelques petites choses qui auraient tôt fait de me consoler. Et puis, les années ont passé, la magie s’est envolée et la frénésie l’a remplacée.
Préparer Noël, c’est tout un agenda en soi : savoir chez qui on ira et qui viendra chez nous, choisir ce qu’il faudra cuisiner, à qui et ce qu’il faudra offrir, décider de l’argent qu’on y mettra et du nombre de cadeaux que l’on distribuera, prendre les commandes des enfants qui se font exigeants, surtout pour ceux qui savent
maintenant que ce sont les parents qui paient… à croire que c’est plus facile d’épuiser les poches de ceux qui sont proches que celles du Père Noël qui semblaient sans fond pourtant.
C’est le marathon d’avant Noël et quand Noël est passé, je suis vidée et soulagée,
contente sans doute de savoir qu’une année me sépare désormais des prochaines fêtes de fin d’année.
Et pourtant, deux semaines avant Noël, je réfléchis à la chance que j’ai de pouvoir fêter. J’aimerais, par contre, rencontrer des gens qui fêtent Noël plus modestement afin de retrouver le goût de le fêter. Parce que l’esprit des fêtes, c’est donner sans compter, parce que l’esprit des Fêtes va au-delà du nombre ou de la valeur des cadeaux reçus, parce que l’esprit des Fêtes, c’est passer ce temps que tout le monde trouve bien important avec nos familles et nos amis, ceux que parfois l’on voit une fois l’an, justement parce que l’on manque de temps !
J’échangerais beaucoup de ces cadeaux qui finissent de toute façon dans l’oubli pour souhaiter un « Joyeux Noël » à mon père aujourd’hui décédé. Pour moi, c’est trop tard pour ça, mais pas pour profiter pleinement de ceux que j’aime et qui sont encore bien vivants.
Cette année, je voudrais fêter Noël avec un peu de modération, en toute simplicité volontaire et peut-être alors, retrouverais-je un peu de la magie qui me fera sauter de joie et attendre, avec grande impatience, le prochain Noël qui s’en vient. En tout cas, c’est ce Noël-là que je vous souhaite du fond du cœur.

Domanique Bowmans
Éditorialiste InvitéE
Guest Editorialist