Je souhaite revenir sur un trait que notre gouvernement provincial a mis en avant au cours des renégociations sociales du secteur public qui se sont tenues jusqu’en fin
d’année dernière.
D’abord, il y a la méthode qui consiste à sabrer dans le vif: on ne fait pas dans la
Je souhaite revenir sur un trait que notre gouvernement provincial a mis en avant au cours des renégociations sociales du secteur public qui se sont tenues jusqu’en fin
d’année dernière.
D’abord, il y a la méthode qui consiste à sabrer dans le vif: on ne fait pas dans la
dentelle et il faut tout de suite instaurer le rapport de force. Je prends pour
exemple, dans l’éducation, les coupures budgétaires drastiques de près d’un
milliard, la suppression des commissions scolaires élues et le gel des salaires pour bon nombre de salariés du secteur de
l’enseignement public.
Une fois la pilule avalée, on rameute
les médias et on se gargarise de
généreusement faire un geste, on débloque 80 millions et on persuade tout le monde que le gouvernement est sensible au devenir de nos écoles. C’est risible tellement cela en devient cynique et ironique.
L’autre exemple qui me vient à
l’esprit concerne les structures d’accueil en santé mentale et en désintoxication. Dans
le Pontiac, c’est notamment le Pavillon
du Parc qui a été la cible de la cure
d’amaigrissement prescrite par le
gouvernement libéral de M. Couillard. Fermeture d’établissements et transfert des ressources humaines obligatoires vers d’autres centres du Pavillon en ville ont été la seule alternative. La logique budgétaire prime avant tout et les considérations envers le service et la clientèle passent naturellement au second plan voire même au dernier.
Le détricotage est de rigueur et rien ne semble arrêter la volonté du gouvernement dans sa capacité à miner les organismes communautaires, à affaiblir et à
décrédibiliser les institutions de service public afin de pouvoir, sous couvert de réforme, les faire disparaître. Tel est l’agenda libéral; une déshumanisation clinique pour une efficacité comptable optimale.
Le comble du mépris a été malheureusement atteint lorsque le Pavillon du Parc, après avoir été amputé, a reçu une très bonne note d’accréditation décernée par un audit gouvernemental soulignant son efficacité dans ses opérations et faisant l’éloge du professionnalisme de ses employés.
Arnaud de la Salle