Lorsque vous êtes personnellement giflé par la crise du logement, cela vous fait réfléchir à des solutions. Je suis arrivé à la maison de mes vacances de Noël à un avis de mon propriétaire disant que je devais déménager d’ici le 1er juin afin qu’elle puisse emménager un membre de la famille dans la maison que je loue actuellement. J’étais reconnaissante du temps qu’elle m’a donné pour trouver un autre endroit où vivre, mais j’ai quand même complètement renversé mes repères. En tant que mère célibataire avec un revenu modeste au milieu d’une crise du logement, la situation est devenue très réelle.
Au cours des neuf années où j’ai vécu dans l’Ouest du Québec, j’ai été frappé par le nombre de logements vacants qui repèrent la campagne. Je les remarque le long de chaque itinéraire que je parcours en voiture, certains en excellent état, certains dans divers états de délabrement. Souvent charmantes petites maisons pleines de caractère, je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi elles sont assises vides, avec tant de gens qui ont besoin d’une maison. Le puits a-t-il mal tourné ou s’est-il asséché ? Ont-ils besoin d’une nouvelle fosse septique ? Une nouvelle source de chaleur ? Sont-ils tout simplement trop chers à chauffer ? La maison est-elle tombée en ruine au-delà de la fonction et les coûts sont-ils devenus insurmontables ? Pourquoi ces maisons sont-elles vides ?
Heureusement, dans ma situation, on m’a offert un de ces logements vacants. Il est resté vide pendant 30 ans, utilisé uniquement pour le stockage par la famille qui en est propriétaire. Il va falloir une rénovation complète, un nouveau puits et une nouvelle fosse septique, pour le ramener à l’habitabilité, mais avec l’aide de la famille, nous nous attaquons à ce grand projet, qui me donnera également un chemin vers l’accession à la propriété.
C’est une petite maison qui est sur le point de reprendre vie, mais qu’en est-il du reste de ces maisons vacantes ? En me préparant à commencer cette rénovation majeure, je suis parfaitement consciente du coût énorme de la restauration d’une maison à la fonctionnalité. Donc, je propose ceci : des prêts gouvernementaux pour la rénovation de logements vacants, avec la stipulation que la maison sera mise à la disposition de la location à un taux abordable pour une durée fixe. 100 000 $ ou moins par maison, c’est tout ce qu’il faudrait pour ramener bon nombre de ces résidences à la vie. C’est moins que le coût de construction de nouveaux logements, en particulier de grands logements à faible revenu brutalistes, dans lequel personne ne veut vivre de toute façon.
Donnez à une famille dans le besoin un loyer abordable et une maison à la campagne. Si toutes ces maisons devenaient disponibles dans le Pontiac, cela attirerait les nouveaux résidents dont nous avons besoin pour combler les emplois et revitaliser notre économie. Les travaux de rénovation eux-mêmes seraient un coup de pouce économique. Pensez aux services requis : foreurs de puits, excavatrices, équipes de rénovation, plombiers, électriciens, couvreurs, peintres, etc. C’est ça l’emploi et la vitalité économique !
Mais surtout, c’est une façon d’investir dans les familles, et des communautés fortes sont faites par des familles fortes.