“Réaffectation d’une employée” – La préfète de la MRC accusée d’entorse à la loi électorale

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Allyson Beauregard
 

Allyson Beauregard
 
MRC PONTIAC ­– La préfète de la MRC, Jane Toller, a dû s’expliquer au cours de la campagne électorale provinciale actuelle. En effet, une ancienne employée avait prétendu que Mme Toller, propriétaire de l’auberge Spruceholme et du Centre de conférences Pontiac de Fort Coulonge, avait menacé son emploi parce qu’elle envisageait de se présenter au parti NDPQ contre le candidat libéral, que Mme Toller avait soutenu. Mme Toller affirme que l’employée n’a pas été congédiée mais réaffectée, pour lui donner plus de temps pour faire campagne. L’ancienne employée ne poursuit pas l’affaire, elle ne se présente pas non plus aux élections.
La station de radio CHIP 101,9, qui avait rendu publique cette affaire le 12 septembre, rapporte que Mme Toller est bien la personne visée dans une lettre ouverte publiée dans le Journal du Pontiac (« Des obstacles réels à la participation politique ») du 15 août page 5, signé par les membres du NPDQ.
La lettre allègue que Mme Toller aurait menacé une employée non identifiée d’une rétrogradation et d’une mise à pied si elle devait devenir candidate aux
élections. La lettre du NDPQ   alléguait que Mme Toller avait déclaré qu’il
était inacceptable qu’une employée occupe un poste de direction et se présente contre le candidat libéral André Fortin, qu’elle a soutenu publiquement.
CHIP a indiqué que Pierre Ducasse, président du NPD – Outaouais, avait confirmé
l’identité de Mme Toller, mais pas celle de son ex-employée, « qui ne fait que commencer sa carrière professionnelle ».
En fait, l’ancienne employée, Jessica Bérard, a signé la lettre avec six autres personnes. Elle a quitté son emploi et a également démissionné en tant que candidate possible.
 Réponse de Mme Toller 
Dans une mêlée à la presse locale, le 17 septembre, Mme Toller a déclaré qu’elle n’avait pas vu la lettre, sinon elle aurait répondu plus tôt. Elle l’a qualifiée « d’opinion partiale et unilatérale ». Même si elle n’a pas abordé la charge spécifique établie par le NPDQ, elle a expliqué que Mme Bérard avait travaillé pour elle en 2017 en tant que serveuse et assistait la responsable des événements avant de retourner aux études l’automne dernier. Depuis que la responsable des événements est partie en congé de maternité, en octobre 2017, Mme Toller a déclaré qu’elle avait dû lui trouver un remplacement à plusieurs reprises
Mme Bérard a été embauchée en mai 2018 « juste pour l’aider à passer l’été » jusqu’à son retour à l’école à l’automne, a déclaré Mme Toller. « Quand je lui ai offert un poste, elle n’a jamais mentionné qu’elle voulait se lancer en politique. Si elle l’avait fait, je ne lui aurais pas offert le travail parce que cela prend beaucoup de temps, parfois sept jours par semaine », a expliqué Mme Toller, ayant elle-même été candidate à plusieurs élections. Mme Toller a offert à Jessica Bérard un travail de serveuse, ce qui, selon elle, lui a donné plus de temps et de flexibilité, exactement au même taux de rémunération. Elle a déclaré que Mme Bérard n’avait pas demandé de congé.
« Elle a travaillé juste quelques jours », a ajouté Mme Toller.
Selon elle, une « employée en colère et mécontente » est au cœur du problème. « Je suis une employeure et j’ai un horaire très chargé en tant que préfète. J’ai besoin de savoir que quiconque travaille là-bas se concentre sur le
travail de gestion, sinonmon entreprise en souffrira… Je craignais également que mon entreprise ne devienne un bureau de campagne. » 
Jessica Bérard a confirmé au Journal qu’elle ne demandait pas de congé, mais a également déclaré qu’elle avait travaillé « plus que quelques jours ». Aucune autre action n’a été entreprise par Mme Bérard.
                          (Tr.LT)