Allyson Beauregard
Allyson Beauregard
OUTAOUAIS – En raison de la pénurie de personnel qui sévit dans le système de santé à l’échelle de la Province, Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, a annoncé le 2 décembre qu’une prime forfaitaire supplémentaire de 12 000 $ (par année, pendant deux ans) a été ajoutée aux salaires dans le but d’attirer du personnel infirmier et de soins cardiorespiratoires dans plusieurs régions éloignées de la province, dont l’Outaouais.
Le 23 septembre, le premier ministre du Québec, François Legault, a offert aux infirmières et infirmiers travaillant à temps plein dans le système public une prime unique de 15 000 $ et à ceux qui travaillent à temps partiel une prime de 15 000 $ pour accepter des heures à temps plein. Dans les régions où la pénurie
de main-d’œuvre est la plus critique – y compris l’Outaouais – 18 000 $ sont accordés aux infirmières, et infirmiers, qui acceptent de travailler à temps plein. Les infirmières à la retraite ou celles qui ont quitté le navire pour le secteur privé reçoivent 12 000 $ pour revenir à temps plein dans le système public. Dans les cinq régions où la situation est critique, cette prime est portée à 15 000 $.
Désormais, un montant forfaitaire supplémentaire de 12 000 $ par année sera accordé aux employés qui s’installent et travaillent en Outaouais pendant deux ans, soit à temps plein, à temps plein avec heures réduites ou à temps partiel. Ainsi, une infirmière ou un employé en soins cardiorespiratoires qui travaille à temps plein en Outaouais pourrait recevoir jusqu’à 30 000 $ en primes pour sa première année et 12 000 $ pour la deuxième.
Selon M. Dubé, l’Outaouais a été inclus dans cette mesure en raison de son statut particulier de région frontalière avec l’Ontario. Les primes ont pour but de rendre l’Outaouais plus compétitif et de concurrencer les salaires offerts en Ontario où les conditions de travail sont généralement meilleures et où les employés gagnent environ 20 000 $ de plus par année pour le même emploi.
Le député du Pontiac André Fortin réclame depuis longtemps l’égalisation des salaires des infirmières avec ceux de l’Ontario et il est heureux de voir les infirmières recevoir des fonds supplémentaires. Cependant, il croit que cette méthode d’attraction et de rétention est à courte vue étant donné que de nombreuses infirmières et leurs syndicats ont dénoncé le fait qu’un paiement unique ne convaincra pas les infirmières qui ont quitté de revenir, ou les infirmières à temps partiel de passer à temps plein. Il croit que la réponse au problème est de mettre fin aux heures supplémentaires obligatoires et d’égaliser les salaires à ceux de l’Ontario.
Les autres régions sanitaires visées sont Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine, Nord-du-Québec, Nunavik et Terres-Cries-de-la-Baie-James.
Programmes de formation accélérée
Le 26 novembre, le gouvernement a annoncé deux nouveaux programmes en santé : un programme accéléré pour les infirmières auxiliaires et les infirmières autorisées (14 mois au lieu de 22), pour lequel le gouvernement versera 20 000 $ en bourses d’études ; et un programme de formation pour les agents administratifs qui soutiennent les secteurs cliniques (8 semaines). Des centres de formation locaux, comme le Centre d’éducation permanente du Pontiac, offrent ces programmes.