La gestion municipale demeure un domaine rempli de défis, en particulier au sein d’une région comme le Pontiac, qui malgré certaines améliorations, demeure tout de même une des MRC au Québec avec l’un des salaires moyens les moins élevés et une moyenne d’âge plus vieille que le reste du Québec. Ce qui augmente les défis financiers et complique les décisions qui doivent être prises par les 18 municipalités et ses 125 élus municipaux. Dans cette réalité, les élus ont souvent tendance à prioriser les travaux publics, les services d’aqueduc et la gestion interne. J’aimerais dans ce contexte, saluer l’audace et l’énergie des municipalités comme celle de L’Île-du-Grand-Calumet, de Mansfield-et-Pontefract ou encore de Bryson. Dans la dernière année, ces municipalités ont mis des efforts à miser sur le bien-être et la qualité de vie de leur citoyen.
L’organisation d’une journée sur les arts, la culture et le patrimoine récemment à L’Île-du-Grand-Calumet, les investissements au terrain de baseball et l’effort de repenser la bibliothèque à Mansfield, ainsi que les activités dans le cadre de l’anniversaire de Bryson, ne sont que quelques exemples de projets qui ont contribué à la qualité de vie des citoyens. Ces décisions proviennent de démarches réfléchies et planifiées, même si ses décisions ne sont pas toujours faciles à prendre. Les routes sont importantes, mais la qualité de vie des citoyens, incluant les arts et la culture, est aussi une responsabilité municipale. Je ne peux imaginer ce que j’aurais fait si la bibliothèque de mon village natal à l’époque, avait fermé, me privant d’un accès aux livres et d’activités comme des conférences. Je n’aurais sans doute pas continué mes études, ni à m’intéresser à tout ce qui m’entoure.
Je crois qu’une réflexion et des actions devraient être prises dans les municipalités, comme Fort-Coulonge, qui a pris l’an dernier, la décision de fermer leur bibliothèque. Étant l’une des trois seules municipalités francophones de la MRC Pontiac, ce service est essentiel, entre autres pour la vitalité de la langue française en milieu minoritaire. Oui, il y avait peu de fréquentations, mais si L’Île-du-Grand-Calumet, réussit à offrir ce service et une programmation jeunesse, les municipalités plus importantes ont intérêt à s’y inspirer et tenter de trouver des moyens.
Le gouvernement du Premier ministre britannique Winston Churchill avait continué durant la 2e Guerre mondiale, les investissements dans le domaine des arts et de la culture, malgré le conflit dans lequel son pays était engagé. Ce qui nous démontre parfois, qu’il faut penser à prendre des décisions en fonction de ceux qui nous suivront.