Drôle d’idée pour un éditorial, me direz-vous, mais finalement, tous les sujets sont bons et celui-ci pourrait s’avérer plus intéressant qu’il n’y paraît au départ. Parlons chiffons donc ! À quelle fréquence faudrait-il réellement laver ses vêtements, question hygiène bien sûr ?
Drôle d’idée pour un éditorial, me direz-vous, mais finalement, tous les sujets sont bons et celui-ci pourrait s’avérer plus intéressant qu’il n’y paraît au départ. Parlons chiffons donc ! À quelle fréquence faudrait-il réellement laver ses vêtements, question hygiène bien sûr ? Les réponses d’abord, la discussion ensuite.
Il faudrait donc laver nos pantalons et nos jupes, après 5 à 7 utilisations
(oui, vous avez bien compris, 5 à 7, c’est parfaitement acceptable); nos manteaux, une à deux fois par saison; nos chapeaux, nos foulards et nos gants, un peu plus
souvent par contre, 3 à 5 fois par saison; nos vestons et nos vestes, après 5 à 6
utilisations; nos jeans, après 4 à 5 utilisations, à moins que nous ne voulions consciemment les user prématurément; nos tops et nos robes, après 1 à 3 utilisations; nos shorts, après 2 ou 3 utilisations et finalement, nos vêtements d’entraînement, après 1 à 3 utilisations. Ce qu’il faut vraiment laver après chaque utilisation, ce sont les vêtements blancs et ceux en soie, les bas collants, les maillots de bain et autres vêtements qui collent au corps. Bref, le principe est simple : plus c’est près de la peau, plus ça doit être lavé fréquemment. Inutile par contre de se jeter sur la lessiveuse tous les soirs pour faire le grand lavage des vêtements de la journée. He non, nous ne sommes pas si sales que ça finalement !
Cette discussion, voyez-vous, j’ai eu l’occasion de l’avoir à plusieurs reprises alors que les gens justifiaient leurs cinq brassées de lavage quotidiennes (okay, j’avoue, j’exagère un peu) par un souci de propreté extrême et totalement superflue. Comme je l’ai déjà dit dans mes éditoriaux, je ne suis certes pas un modèle de vertu, mais je suis quand même épatée du fait que, sous les travers d’une irréprochabilité à toute épreuve, les gens adoptent certaines habitudes, se convainquent de leur bien-fondé, notamment par des arguments béton tels que le recours à la notion d’hygiène par exemple, les justifient et finissent par condamner toute personne qui tente d’adopter un comportement raisonné et respectable. Parfois, ces nouvelles attitudes empreintes des sceaux de civilisation et de supériorité que l’on érige en vérités absolues devraient être requestionnées.
J’étais étonnée de constater finalement que ces conseils de lavage m’avaient été transmis par les générations précédentes et que ce que j’avais assimilé m’avait en fait été communiqué pendant toutes ces années. En matière de présent, je crois que le passé et le futur combinés devraient définitivement nous éclairer; en matière d’environnement, je crois que le passé pourrait bien nous éclairer, que le présent devrait être définitivement requestionné et que le futur, quant à lui, est très incertain. Il ne s’agit pas d’être pessimiste, mais de se demander pourquoi, aujourd’hui encore, avec tout ce que l’on sait, il faille défendre la seule et unique piste cyclable du Pontiac. Quel rapport avec le lavage, me direz-vous, il y en a un, je vous assure, et il est évident.
Domanique Bowmans
Éditorialiste Invitée
Guest Editorialist