Mise à jour sur le service cellulaire

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Satellites et antennes pour sortir le Pontiac des zones mortes
Tashi Farmilo

Published in the Pontiac Journal on June 18, 2025.

MRC PONTIAC – Le plan du gouvernement du Québec visant à étendre la couverture cellulaire dans les régions mal desservies de la province, y compris le Pontiac, devrait désormais être complété d’ici la fin de 2026 — plus tôt que ce que certains élus locaux avaient anticipé.

Lors du récent congrès de la Fédération québécoise des municipalités, la préfète
du Pontiac, Jane Toller, a demandé des précisions sur l’échéancier du projet dans la
région, après que des indications antérieures aient laissé croire à un report jusqu’en
2028. Des représentants provinciaux ont toutefois confirmé que l’objectif demeure
fixé à la fin de 2026.

Dans le Pontiac, le service cellulaire demeure peu fiable, et les investissements privés, notamment de Bell, sont restreints. La faible densité de population et les coûts élevés d’infrastructure rendent l’expansion des tours conventionnelles peu attrayante. Le gouvernement provincial privilégie donc une approche mixte combinant la couverture satellite à des antennes plus petites installées sur des infrastructures municipales.

Bien qu’une partie du Pontiac ait déjà un accès limité au service cellulaire par satellite via Starlink, les autorités déconseillent une dépendance à long terme envers des réseaux contrôlés par des entités étrangères. Le gouvernement du Québec a exprimé des inquiétudes concernant la sécurité des communications et la préparation aux situations d’urgence, soulignant que ces services peuvent être interrompus sans préavis. Québec collabore maintenant avec les autorités fédérales pour mettre en place un réseau satellite géré à l’échelle nationale.

Le ministre Gilles Bélanger, responsable de la connectivité en milieu rural, a indiqué que des tests sont en cours dans les zones mortes entre les tours existantes et que le gouvernement étudie la possibilité d’utiliser des actifs municipaux pour accueillir des antennes supplémentaires.

Parallèlement, le Québec a investi 10 millions de dollars dans Reaction Dynamics, une entreprise aérospatiale de Longueuil qui développe un lanceur de petits satellites. La fusée Aurora à carburant hybride est conçue pour mettre en orbite des charges allant jusqu’à
200 kilogrammes. Un lancement de démonstration est prévu pour la fin de l’année, et des opérations commerciales sont ciblées pour 2027. Son système de propulsion simplifié — composé de moins d’une douzaine de pièces — offre une solution plus sûre et économique que les fusées traditionnelles à carburant liquide.

Une partie du financement est également accordée à Maya HTT, une entreprise montréalaise qui conçoit des outils de simulation avancés pour l’ingénierie et l’optimisation des moteurs. L’initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à améliorer l’infrastructure de communication dans les régions encore mal desservies par les
réseaux mobiles.

Si l’échéancier est respecté, les améliorations terrestres et satellitaires devraient
permettre d’étendre la couverture mobile à des secteurs comme le Pontiac d’ici 18 mois.