Les petites municipalités débattent de la réduction des sièges au conseil
Djeneba Dosso
MRC DE PONTIAC – À la suite de l’adoption d’une nouvelle loi québécoise permettant aux municipalités de moins de 2 000 habitants de réduire leurs conseils de six à quatre sièges, les petites municipalités de la province évaluent maintenant leurs options. Les petites municipalités qui ont exprimé de la difficulté à recruter et à détenir des sièges seront maintenant autorisées à réduire leurs effectifs après les élections de l’an prochain. La demande de modification des règles a été « récurrente », selon le président de la Fédération québécoise des municipalités, Jacques Demers.
Fort-Coulonge fait partie des municipalités qui prévoient adopter la nouvelle règle à l’approche de leurs prochaines élections. Le village compte actuellement six conseillers, qui sont tous très bons et apportent leurs propres idées à la table, selon la mairesse Christine Francoeur. « Mais nous constatons que nous avons tellement de dépenses, et je pense que quatre conseillers seront suffisants », a-t-elle ajouté, notant que la décision n’est pas seulement une question d’argent. Elle croit qu’une équipe plus petite permettra des conversations, une prise de décision et une action plus fluides.
« Nous allons encore discuter beaucoup, mais il y aura peut-être moins d’opinions autour de la table, donc nous serons en mesure de faire le travail plus rapidement », a-t-elle déclaré. Mme Francoeur croit également que la décision se traduira par un plus grand nombre de candidats. « Nous pourrions nous retrouver avec deux conseillers qui s’affronteraient pour un siège ; Qui sait. Je pense que cela se traduira par plus de concurrence »
Le village a publié un avis de motion suivi d’une réunion publique le 9 octobre. Quelques résidents avaient des questions, mais personne ne s’est opposé à l’idée. Lors de leur prochaine réunion, le 6 novembre, la motion fera l’objet d’un vote.
À Rapides-des-Joachims, qui compte un conseil de quatre membres depuis douze ans, la mairesse Lucie Rivet Paquette affirme que tout se résume à une communication efficace et que « tout le monde sait ce qu’il fait ».
« Pour Rapides, je pense que quatre sièges, c’est parfait », a-t-elle déclaré. « Nous en avions six, mais c’était difficile de trouver des candidats, alors il vaut mieux n’en avoir que quatre. »
Mme Rivet Paquette a indiqué qu’ils ont mis en place un nouveau système pour que les conseillers puissent communiquer par le biais d’une discussion de groupe. Le petit nombre de personnes dans le chat facilite les conversations, éliminant les longs e-mails et adoptant un moyen de communication plus efficace.
« Nous travaillons très fort ensemble. Nous parlons beaucoup dans notre discussion de groupe, donc quand nous avons une réunion, nous savons déjà ce que nous devons faire et discuter. Ça se passe très bien », a-t-elle ajouté, encourageant les municipalités à essayer le modèle.
Elle prévient que sans une communication efficace et une base solide, la réduction des sièges au conseil pourrait être inefficace.
« Je le recommande, mais parfois cela peut être difficile. Quand vous n’avez que 4 ans, si c’est 2 contre 2, le maire doit prendre la dernière décision, par exemple », a-t-elle déclaré. « Si vous réduisez à quatre conseillers et qu’ils ne peuvent pas travailler en conséquence, vous ne pouvez pas renverser la loi. » Elle conseille à chaque municipalité de tenir compte de sa charge de travail, de ses responsabilités, de ses projections et de ses plans pour l’année à venir et de déterminer si cela peut être accompli par quatre conseillers avant de prendre une décision.
Les municipalités qui veulent réduire leurs sièges de six à quatre ont jusqu’à la fin de décembre pour adopter une résolution à cet effet.