En réponse à la lettre de Robert Wills "Energy-from-waste" (4 décembre), je
En réponse à la lettre de Robert Wills "Energy-from-waste" (4 décembre), je
comprends son scepticisme et je conviens qu’il faut répondre à des questions importantes. Il est important d’avoir des renseignements exacts à mesure que nous avançons. En janvier 2020, je commencerai à tenir des réunions dans chaque municipalité pour donner de l’information et répondre aux questions et préoccupations concernant le projet d’incinérateur.
À l’heure actuelle, nous dépensons un million de dollars par année en taxes pour le transport des déchets par camions jusqu’au site d’enfouissement de Lachute ; le prix augmentera chaque année. Avec l’enfouissement, son entretien durera toute la vie de cette terre. Nous enfouissons également d’importantes ressources qui pourraient être converties en énergie électrique et en chauffage à la vapeur.
L’incinération a développé une mauvaise réputation car, à l’origine, elle polluait l’air. Le procédé utilisé par Covanta est complètement différent et est une technologie éprouvée.
La Ville de Gatineau et quatre MRC de l’Outaouais (dont la MRC du Pontiac) ont
entrepris une étude par l’entremise du CREDDO pour trouver des solutions de rechange pour les déchets.
Malheureusement, aucun mandat ne leur a été confié et très peu de choses ont été accomplies. Nous y voyons une occasion de leadership où le Pontiac peut aider d’autres régions à assumer la responsabilité de leurs déchets. Le reste de l’Outaouais appuie nos efforts et nous nous sommes engagés à produire un plan
d’affaires dans les trois à cinq prochains mois.
M. Wills croit que l’installation devrait être située plus près d’Ottawa/Gatineau, mais nous sommes prêts à recevoir cette entreprise. Nous avons besoin des 50 emplois et nous voulons réaliser des économies. Nous sommes aux commandes et nous sommes la seule région à assurer le leadership.
Si nous compostons et recyclons au maximum, nous éliminerons environ 30 % du flux actuel des déchets. La seule façon d’atteindre un taux d’élimination de 90 % est de recourir à de nouvelles technologies comme la valorisation énergétique des déchets.
Le meilleur et le plus proche exemple est le Durham York Energy Centre. J’y ai passé trois heures pour une visite approfondie. À Durham, plus de 500 tonnes de déchets peuvent être traités par jour. Ils produisent de l’électricité pour alimenter 10 000 foyers, fournissent du chauffage à vapeur à l’immeuble d’Ontario Power Generation et 2 000 nouveaux employés déménageront de l’autre côté de la rue à mesure que de nouveaux commerces attirés par cette énergie seront construits. Covanta exploite 42 installations EFW (Energy from waste) dans le monde et est le leader mondial dans ce type de traitement.
Le métal récupéré fournit à Durham 650 000 $ par année et les revenus tirés
de l’électricité s’élèvent à 8,7 millions de dollars par année. La vapeur peut chauffer 2 200 maisons.
La qualité de l’air est contrôlée toutes les minutes et les résultats sont affichés à l’extérieur sur un grand panneau ; transparence totale. L’air est traité à la chaux et à l’eau et purifié à 99,9 %. Les eaux souterraines et de surface sont également surveillées.
Il s’agit d’une technologie approuvée au Québec et nous avons déjà un site approuvé. Le ministre de l’Environnement est très intéressé par notre projet. Le Pontiac ne pourra se revitaliser qu’en saisissant des occasions comme celle-ci. Nous deviendrons reconnus comme étant à la fine pointe de la technologie,
innovateurs, écologiques, durables et un chef de file. C’est le Pontiac que je recherche !
Jane Toller
Préfet, MRC PONTIAC