Le nouveau registre des armes à feu du Québec – Un « gros zéro », ou prévention de la violence?

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Carl Hager


Carl Hager

Le 28 janvier dernier, le ministre de la Sécurité publique du Québec, Martin Coiteux, a annoncé la mise en place du nouveau registre des armes à feu de la province pour « aider à la prévention du suicide et à la prévention de la violence familiale. Cela n’arrêtera pas les crimes, mais aidera à les réduire ». Par hasard, le
nouveau programme est entré en vigueur à l’occasion de l’anniversaire du meurtre de six musulmans à Québec, l’année dernière.
L’ancien registre fédéral des armes à feu, maintenant dissous, était controversé. La sécurité publique ne s’est pas améliorée malgré la hausse des coûts. Le massacre de 14 femmes à l’École Polytechnique de Montréal en 1989 a suscité des plans pour la mise en place d’un registre fédéral des armes à feu. Selon Heidi Rath,
survivant de Polytechnique, le registre québécois est une « bonne nouvelle ».
L’enregistrement d’une arme à feu est gratuit et peut se faire en ligne ou sur papier. Il comprend l’identification du propriétaire de l’arme, la description du calibre, le type et la taille de chacun. Les propriétaires ont un an pour enregistrer leur arme à feu, après quoi ils peuvent être passibles d’amendes. O estime que le programme coûtera 20 millions de dollars à la province.
Paul Bertrand, propriétaire de Magnum Outfitter à Davidson, déclarait que ce programme est « un gros zéro. C’est une dispute pour les propriétaires d’armes à feu sans raison, et c’est un gaspillage d’argent. » Il a ajouté qu’aucune information n’a été fournie aux propriétaires d’armes pour le moment.
Erik Benoit, contrôleur des armes à feu à Montréal, a déclaré: « La police est favorable à ce registre parce que, lorsque la police interviendra dans un conflit potentiel, il lui sera utile de savoir quel type d’armes à feu se trouve à l’endroit où elle a été appelée. C’est une petite mesure de sécurité pour les agents. » La police espère résoudre plus de crimes en étant en mesure de retracer la propriété des armes à feu. Cette mesure n’arrêtera pas tous les crimes, mais aidera à résoudre des causes et pourra prévenir les meurtres inutiles.                  (TR.ES)