Le gouvernement libéral a lancé une campagne publicitaire de plusieurs millions de dollars vantant son bilan sur le contrôle des armes à feu. Une autre annonce s’attaque à Erin O’Toole relativement à sa promesse d’abroger les lois sur le contrôle des armes.
Le gouvernement libéral a lancé une campagne publicitaire de plusieurs millions de dollars vantant son bilan sur le contrôle des armes à feu. Une autre annonce s’attaque à Erin O’Toole relativement à sa promesse d’abroger les lois sur le contrôle des armes.
Les familles de victimes et les survivants du féminicide à l’École Polytechnique, qui militent depuis plus de 30 ans en faveur de contrôles plus stricts, ont réagi avec consternation face à ce qu’ils considèrent comme une tentative complètement malhonnête et clairement politique, financée par des fonds publics, de faire croire aux Canadiens que le gouvernement libéral a tenu tête au lobby des armes et qu’il a réalisé des progrès concrets en matière de contrôle des armes à feu.
Les Canadiens doivent comprendre que seule une minorité des mesures adoptées par les libéraux découlant des promesses de 2015 et de 2019 ont été mises en œuvre, y compris la plupart des mesures associées à la campagne de 2015 qui ont été adoptées il y a plus de deux ans.
Les mesures adoptées ou introduites ne sont qu’un pâle reflet de ce qui aurait pu constituer des progrès efficaces. Ce que nous avons vu jusqu’à présent ne représente que des demi-mesures ou des mesures creuses truffées de concessions au lobby des armes.
Ces annonces laissent présager que le contrôle des armes fera partie de la plateforme des libéraux de Trudeau pour une troisième fois. Cependant, étant donné la succession de promesses non tenues, les Canadiens sont en droit de se demander s’ils peuvent croire monsieur Trudeau cette fois-ci. En quoi de nouvelles promesses se distingueront-elles des deux dernières séries de promesses?
Nous espérons que les médias ne s’arrêteront pas aux points de discussion des libéraux, mais examineront ce qu’ils ont réellement accompli. On s’aperçoit que pas grand-chose n’a changé depuis que le gouvernement Harper a anéanti nos lois sur le contrôle des armes : des dizaines de milliers d’armes d’assaut restent entre les mains de propriétaires privés; les chargeurs à grande capacité sont toujours accessibles; les armes de poing continuent à proliférer; et d’importantes lacunes concernant les vérifications d’antécédents et les mesures préventives (en cas de suicide et de violence conjugale) se traduisent en tragédie sur tragédie.
Nathalie Provost,
survivante du massacre à la Polytechnique
MONTRÉAL