Le conseiller Réjean Meilleur suspendu 10 jours

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François Carrier


François Carrier

ILE-DU-GRAND-CALUMET – Le conseiller Réjean Meilleur s’est vu imposée une suspension de 10 jours par la Commission municipale du Québec (CMQ). En mai dernier, M. Meilleur avait été convoqué sur la base de quatre possibles manquements en déontologie. C’est principalement son manque de respect envers les employés et les qualificatifs qu’il a utilisés qui ont été retenus ; il aurait entre autres utilisé les termes : « pousseux de crayons » et « beau bullshitter » envers les employés de la municipalité.
 La juge Sylvie Piérard n’a pas retenu les principales allégations qu’on reprochait à M. Meilleur, soit d’avoir menacé de mort la directrice générale Sabrina Larivière et d’avoir manqué à son devoir de confidentialité.
Lors de la réunion du 28 novembre 2018, M. Meilleur  avait dit à Mme Larivière :
« Toi ma p’tite, je pourrais t’enterrer ». M. Meilleur a expliqué qu’il voulait dire
« Je pourrais t’enterrer dans la paperasse ». La directrice a affirmé avoir considéré ces paroles comme une menace de mort, mais elle n’a pas fait de plainte à la police parce qu’elle ne croyait pas que M. Meilleur mettrait sa menace
à exécution. Par contre, les autres témoins n’ont pas perçu les propos de M. Meilleur comme une menace.
« La preuve est probante qu’il a utilisé le mot “ enterrer ” au sens figuré », affirme la juge.  « Je faisais face à des accusations de menace de mort, ce qui peut aller jusqu’à l’emprisonnement. Une telle affirmation aurait pu avoir de graves conséquences », explique M. Meilleur qui dit avoir beaucoup appris durant le processus et qu’il sera davantage prudent dans sa façon de s’entretenir avec les employés.
Concernant le bris de confidentialité, on reprochait à Réjean Meilleur d’avoir divulgué des informations au public concernant une enquête de l’UPAC visant
la municipalité de l’Île-du-Grand-Calumet. Le 9 juillet 2018, juste avant la séance du conseil, deux citoyens abordaient monsieur Meilleur pour lui demander : « Qu’est-ce que la Sûreté du Québec faisait au bureau municipal et qu’est-ce qu’il arrive avec l’enquête de l’UPAC? ». M. Meilleur a ensuite posé la question en rencontre avec la directrice. Par contre, la directrice de la municipalité affirme que les conseillers avaient été avertis que ce dossier était confidentiel.
Dans sa décision, la Commission considère que M Meilleur, en posant une question, n’a pas transmis de renseignements confidentiels sur une enquête de l’UPAC qui pourrait avoir lieu. On ajoute également qui n’a jamais été prouvé qu’il ait  obtenu des renseignements au sujet de l’UPAC dans l’exécution de ses fonctions au moment des faits qu’on lui reproche.
Il est donc suspendu pendant 10 jours, soit entre le 6 et le 16 janvier 2020.