Le modèle économique et social des pays occidentaux semble montrer des signes d’essoufflement et je dirai même peine à faire avancer la machine mondiale. Le mot croissance qui fut le leitmotiv de générations d’économistes commence à faire douter.
Le modèle économique et social des pays occidentaux semble montrer des signes d’essoufflement et je dirai même peine à faire avancer la machine mondiale. Le mot croissance qui fut le leitmotiv de générations d’économistes commence à faire douter. En effet, on prononce du bout des lèvres aujourd’hui qu’elle n’est plus le moteur économique, la potion magique, à toutes les crises et récessions. Stimuler ou soutenir la croissance par la consommation se vide de sens. L’illusion ne fait plus recette. Nous nous trouvons à la croisée des chemins de la croissance zéro. Beaucoup réalisent aujourd’hui qu’on nous fait avancer malgré nous dans un système qui pousse à ressentir de nouveaux besoins pour des produits dont nous pourrions nous passer avec de l’argent que l’on ne possède même pas, mais que nos pouvons emprunter, c’est à dire fabriquer.
Les experts économiques internationaux prédisent une stagnation de
l’économie qui pourrait durer un certain temps et qui laisse tout le monde dubitatif. Une équation dont le résultat est inconnu, un langage crypté en code dont on a pas la clé.
Jusqu’à aujourd’hui, le capitalisme
fonctionnait en établissant des règles
calculées et avançait sur des bases logiques qui se fondaient sur les progrès techniques et technologiques maîtrisés par leurs
concepteurs. Ce qui a engendré la
révolution industrielle du 19 e siècle et les technologies de l’information au 20 e siècle. Depuis la fin du 20 e siècle, le capitalisme
se spécialise dans la recherche de la
profitabilité et invente la mondialisation, c’est l’heure du tout financier, des
entreprises deviennent plus riches que des états, des patrons gagnent 5 mille fois ce que gagnent leurs employés et ne paient pas d’impôts, on investit que si on est sûr d’en retirer un profit. On ne mise plus dans les infrastructures tout comme les bénéfices sociaux sont voués à l’abandon. L’accès à la santé et à l’éducation recule sans cesse, la culture et même certaines libertés n’en ont plus pour très longtemps. Pour preuve,
5 millions de Canadiens n’ont pas de médecin de famille et 7 sur 10 n’ont pas de régime de pension de retraite.
Capitaliser c’est avoir une vision à long terme en sachant que l’on veut planifier, transmettre et construire une société pérenne. Malheureusement ceci ne cadre plus dans les desseins de notre cher
capitalisme.
Arnaud de la Salle