Le Canada : Le huard ou l’autruche ?

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Alors que nous, Canadiens, observons les États-Unis, ceux-ci semblent prendre des directions contraires à leur propre Constitution et à leurs traditions en tant que leaders du « monde libre ». Ce n’est pas nouveau, surtout après le leadership de Trump : la tentative du 6 janvier de prendre le contrôle du processus électoral et la constitution de leur Cour suprême avec des personnes clairement opposées à un gouvernement libre et démocratique. Le fait que cette cour soit sur le point de tuer les droits des Américains à l’avortement devrait rendre évidente la menace qu’ils représentent. La menace posée par ces droitiers ne vise pas seulement les citoyens et les institutions américaines ; c’est une guerre idéologique qu’ils recherchent.

Lorsque nous regardons l’Ukraine, nous voyons une grande nation, dotée de l’arme nucléaire, qui brutalise son petit voisin – une situation dans laquelle le Canada pourrait se retrouver, lui aussi, surtout si Trump revient au pouvoir et que ses alliés nazis continuent de gagner des sièges de gouverneurs et de représentants d’État.

Bien que le Canada ait toujours été un allié (sauf lors des invasions du Vietnam et de l’Irak), il est concevable que cette nouvelle vague de leaders fondamentalistes religieux y tourne ses vues vers le nord. Il n’est pas impossible d’imaginer que Jason Kenney, en Alberta, les invite à protéger les sables bitumineux, les champs de gaz et les pipelines, ou même à créer un pont terrestre vers l’Alaska. Qui viendrait à notre aide, comme nous aidons les Ukrainiens ? Les Chinois ?

Il est difficile d’imaginer que de telles choses se produisent un jour (demandez aux Ukrainiens), mais sommes-nous en train d’ignorer tout cela parce que ce n’est « pas notre affaire » ? N’avons-nous pas un puissant mouvement évangélique, surtout dans l’Ouest ? Le Québec peut craindre une montée du fondamentalisme, par exemple notre Loi 21, mais ne devrions-nous pas au moins nous demander ou nous interroger sur ce qui pourrait venir vers nous plus vite que prévu.

Ou devrions-nous simplement demander aux Ukrainiens ?

Roland Bastos
Mansfield