Je rêve de vacances dans le Pontiac

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Environ 8 heures de route plus loin, je me promène sur la piste cyclable de La Malbaie, le long du fleuve Saint-Laurent dans la très touristique région de Charlevoix, et je rêve de mes futures vacances dans le Pontiac. La piste cyclable est pavée ici, un avantage sur le Pontiac.

Environ 8 heures de route plus loin, je me promène sur la piste cyclable de La Malbaie, le long du fleuve Saint-Laurent dans la très touristique région de Charlevoix, et je rêve de mes futures vacances dans le Pontiac. La piste cyclable est pavée ici, un avantage sur le Pontiac. Je rêve donc d’un Pontiac inclusif où tout le monde pourrait trouver son compte : les motoneigistes et les skieurs de fond en hiver, les adeptes du quatre-roues et les cyclistes en été (et tous ceux que j’oublie encore de mentionner). L’air frais du fleuve est agréable, mais la grande route qui passe à côté me laisse finalement assez peu de temps pour l’apprécier. La pollution sonore est importante et je longe de grandes enseignes bien connues, mais pas nécessairement recherchées : Canadian Tire, Jean Coutu, Métro, la SAQ.
Je rêve alors d’un Pontiac différent et fier de l’être. Je rêve d’un Pontiac dépaysant et spécifique. Boudé des grandes enseignes, le Pontiac dont je rêve arborerait sa panoplie de petites boutiques spécialisées : boulangeries, boucheries, épiceries fines, cafés avec terrasses, bouquineries, galeries d’art, etc., autant d’endroits où l’on pourrait mettre en valeur les produits de chez nous réalisés par nos artisans locaux. Je pourrais errer ainsi dans le dédale des rues pontissoises au gré de mes envies, au gré de mes besoins, d’une boutique à l’autre, à pied, dans le respect d’un environnement qui me tiendrait à cœur (et qui me tient déjà à cœur d’ailleurs).
Je parcours au cœur du parc des Hautes-Gorges un peu plus de 10 kilomètres sur un sentier magnifiquement aménagé pour les randonnées pédestres et j’ai le choix. La MRC de Charlevoix collabore avec divers organismes publics et privés comptant bon nombre de bénévoles au développement d’un réseau de sentiers récréatifs et c’est donc 420 kilomètres de pistes accessibles et réservées aux piétons qui sont disponibles pour les touristes et la population locale. Je rêve d’une MRC de Pontiac proactive et visionnaire qui travaillerait main dans la main avec d’autres organismes à diversifier l’offre et les possibilités de ressourcement pour les citoyens qu’elle veut pouvoir garder et pour les touristes qu’elle voudrait tant attirer.
Je finis ma journée au bord du fleuve à regarder les gros bateaux naviguer sur les flots et je m’imagine au bord de notre grande rivière Outaouais protégée par des citoyens concernés et par des politiciens alertés de tout déversement radioactif intempestif d’un dépotoir qui ne devrait, selon le gros bon sens et plus encore, jamais voir le jour.
Je rêve d’un endroit que je serais fière d’appeler « chez-moi » parce qu’il y fait bon vivre, pas juste trois ou quatre mois, mais bien l’année toute longue. Je rêve d’un endroit que d’autres m’envieraient de cette belle envie de venir vivre ici. Je rêve du Pontiac de demain et je me dis, comme Fred Pellerin, qu’on est bien chanceux dans le Pontiac puisqu’il y reste encore tant à faire.

Dominique Bowmans
Éditorialiste Invitée
Guest Editorialist