Industrie forestière : le Pontiac doit être synonyme de solution

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Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist


Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist

Les dernières semaines ont été propices à l’éclosion de nouvelles possibilités pour redynamiser l’industrie forestière dans le Pontiac. Si on ne voit pas de résultats immédiats, il me semble évident qu’il y a eu des avancées sur le plan politique. La présence des maires Maurice Beauregard et Gilles Dionne ainsi que de la préfète Jane Toller à la rencontre tenue à Thurso, après la fermeture de l’industrie Fortress, marque un tournant dans le positionnement du Pontiac face à cette industrie. Au départ, le Pontiac n’avait pas été invité à cette rencontre, mais comme l’a souligné le député André Fortin :
« L’important, c’est de participer aux discussions et d’être présent ». Martin Boucher, du Groupement forestier du Pontiac, avait également dit récemment :
« Lorsqu’on a perdu la Smurfit, ce sont les deux jambes qu’on s’est fait couper ». Cela semble assez évident. À la suite de la fermeture de la Smurfit-Stone, ce ne sont pas seulement les activités forestières qui ont diminué, mais les contacts dans
le domaine également. Être présents et participer à la discussion est la première étape, après quoi nos élus et surtout nos entrepreneurs devront se positionner de manière constructive.
C’est toujours paradoxal de parler de relance avec les difficultés vécues actuellement au sein de l’industrie forestière. Il n’en demeure pas moins que ces difficultés ont permis à la préfète de la MRC Pontiac de parler entre autres choses du projet de cogénération de l’usine de Davidson. Est-ce possible de relancer les activités à l’usine de Davidson ? Difficile à dire, mais l’usine semble vouloir
démontrer qu’elle pourrait contribuer à la solidité de l’industrie forestière en Outaouais et non pas être seulement un joueur de plus dans un domaine déjà
saturé.
Je pense qu’il faut souligner et reconnaître le travail du maire Gilles Dionne dans ce dossier. Si le propriétaire de l’usine Bruno St-Cyr arrive un jour à relancer l’entreprise à Davidson, il pourra remercier la municipalité de Mansfield-et-Pontefract. Le maire Dionne a fait montre de détermination, malgré les difficultés financières de l’usine, le report constant de la relance de l’entreprise et les doutes de certains quant au sérieux du projet.
« C’est d’un plan qu’on a besoin. Je ne veux pas voir l’équipement partir, je veux qu’on puisse redonner des emplois un jour chez nous. Il y a ici un projet de cogénération, il faut aller au bout », répète Gilles Dionne depuis quelques années déjà. Chose certaine, si Bruno St-Cyr veut relancer l’usine de Davidson, c’est
probablement le meilleur moment de la dernière décennie. Les propriétaires de
l’usine doivent désormais montrer au gouvernement qu’ils sont en mesure de relancer cette industrie chez nous.