Le gel de l’embauche paralyse la dotation en personnel de soutien scolaire
Sophie Demers
QUÉBEC : Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, a annoncé un gel de l’embauche dans le secteur public à la fin octobre. En vigueur au début de novembre, les institutions et les organisations ne peuvent désormais pourvoir les postes qu’à partir de l’intérieur ; aucun recrutement extérieur n’est autorisé. Bien qu’à l’origine, il semblait que cela n’affecterait pas les conseils scolaires, ce n’est pas le cas.
Le gel de l’embauche s’applique au personnel professionnel, de soutien et de supervision qui ne fournit pas de « services directs » aux étudiants ; les enseignants ne sont pas inclus.
Le Conseil du trésor a déclaré que la raison du gel était « … de freiner la croissance du nombre d’employés dans la fonction publique et de respecter les budgets alloués pour l’année en cours ».
Selon le Centre de service scolaires des Hauts-Bois-de-l’Outaouais (CSSHBO), les écoles sont autorisées à demander une exemption pour combler des postes à l’externe si l’absence de recrutement entraîne une interruption de service.
« Nous mettons tout en œuvre pour limiter les répercussions, notamment en réorganisant le travail et en optimisant les ressources disponibles. Le gel de l’embauche représente un défi, mais nous restons déterminés à offrir les meilleurs services possibles », a déclaré la CSSHBO dans un communiqué de presse.
La Commission scolaire Western Québec (CSQ) est également touchée. George Singfield, directeur général de la WQSB, a déclaré que l’impact le plus important est sur le bureau du conseil et moins sur les écoles parce que le personnel des écoles fournit des services directs aux élèves. Cela signifie également que si un fonctionnaire dont le poste est soumis à ce gel part en congé de maternité, il ne peut pas être remplacé.
La Fédération du personnel de soutien scolaire (CSQ), la seule fédération qui représente exclusivement le personnel de soutien scolaire dans les écoles et les centres de services, dénonce le gel de la fonction publique ; « Non seulement le ministère de l’Éducation n’est pas en mesure d’identifier quelles catégories d’emplois seront considérées comme des « services directs aux étudiants », mais il créera également un comité d’examen d’experts dont la mission est d’établir une liste de membres du personnel qui ne peuvent plus être recrutés. Le Ministère nous assure hypocritement que ce gel n’aura aucun impact, ou presque aucun impact sur les étudiants. Ils doivent avoir une très mauvaise compréhension du réseau de l’éducation pour faire une telle déclaration.
Le Conseil du Trésor du Québec n’a pas encore annoncé de date de fin du gel de l’embauche.