Et si on consommait le hockey plus équitablement?

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Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist


Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist

En tant que Canadien, la saison des séries éliminatoires qui débutent au hockey me permet d’espérer qu’une équipe canadienne puisse remporter la Coupe Stanley, et ce plus de 25 ans après les Canadiens de Montréal. Je suis optimiste pour les équipes de l’Ouest, dans l’Est un peu moins. La tournée des Anciens Canadiens et le passage des Anciens Sénateurs d’Ottawa dans le Pontiac…le même jour (en passant, y’aurait peut-être moyen l’an prochain de mieux faire cohabiter les deux activités!), m’ont fait réfléchir. Quand j’ai appris la fin de la Ligue
canadienne de hockey féminin, je me suis remis en question. 
Mon père récemment décédé, je ne pouvais assister aux événements, mais des amies m’ont permis de faire signer mes cartes de hockey que je collectionnais enfants:  surtout par le capitaine du Canadien durant la conquête de 1993, Guy Carbonneau.
Au même moment, on apprenait la fin des activités de la Ligue canadienne de hockey féminin. Dans ma collection de cartes récoltées entre 1984 et 1996, j’ai constaté n’avoir qu’une centaine de cartes de joueuses de hockey, dont plusieurs de Manon Rhéaume, devenue populaire en évoluant avec les Draveurs de Trois-Rivières. Pourtant, la meilleure partie de hockey que j’ai regardée, c’est la finale États-Uni- Canada au jeu de Sotchi. La victoire spectaculaire des Canadiennes qui avaient récolté l’or, avait démontré tout leur potentiel.
Je veux changer cette inégalité chez moi. Hier, en serrant mes cartes de Richer et Carbonneau dans ma collection, j’ai calculé combien j’avais dépensé pour aller voir les Raptors à Toronto de la NBA et j’ai réservé deux billets cet été pour le Sky de Chicago une équipe de la   Women’s National Basketball Association. Ligue qui est apparu comme l’exemple à suivre pour le sport féminin. Le produit est excellent, le divertissement est comparable à une partie de la NBA et la ligue attire des athlètes de différents continents. Cette ligue permet à ses athlètes d’évoluer aussi en Europe ou en Asie et le calendrier est pensé en fonction de favoriser la visibilité de la ligue. Des vedettes de la NBA comme Isiah Thomas
sont impliquées, emmenant beaucoup de crédibilité. Ce succès permet à des athlètes comme Breanna Stewart, qui a fait partie du   mouvement #MeToo, d’exercer une influence positive chez les fans. Seatles a perdu son équipe chez les hommes, mais possède toujours une équipe professionnelle dans la WBNA. Connecticut et Las Vegas n’ont pas d’équipe de la NBA mais une de la WNBA. C’est peut-être un beau projet pour un marché comme Québec.. c’est juste une idée.
Je ne sais pas si ma prise de conscience va permettre le développement des
ligues féminines, mais je pense qu’il faut encourager nos sœurs, filles ou nièces dans leurs accomplissements.