Lionel Tessier
Lionel Tessier
FORT-COULONGE – Le 10 juillet dernier, en après-midi, des représentants du MAMOT (Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire) sont venus rencontrer les citoyens intéressés à participer à la consultation concernant le projet de Décret visant à traiter les conséquences des inondations du printemps 2017 dans 278 municipalités du Québec. En Outaouais, 37 municipalités seront touchées par ce Décret.
En première partie de la rencontre, à laquelle assistaient une cinquantaine de personnes, dont le député André Fortin, les maires de Mansfield et de Fort-Coulonge et des représentants de la Sécurité publique, Mme Catherine Bellemare, directrice régionale du MAMOT en Outaouais, a présenté l’état de la situation et les principaux éléments du Décret, qui devrait être adopté à la mi-juillet.
Au printemps dernier, en Outaouais seulement, 5 300 résidences ont été inondées (sans compter les chalets) et 4 000 personnes ont dû être évacuées, parfois durant plusieurs semaines.
Le Décret qui entrera en vigueur sera appliqué par les MRCs et les municipalités, touchera seulement les résidences principales et aura une durée de 18 mois. Il
interdira les constructions neuves dans les zones inondables de grand courant selon l’occurrence 0-20 ans (qui sont comprises dans les zones
d’interventions spéciales ZIS prévues dans le Décret). De plus, le prochain Décret prévoit qu’il sera interdit de reconstruire une résidence principale qui a été détruite à plus de 50% de sa valeur, selon l’évaluation municipale. Une résidence endommagée à moins de 50% pourra être réparée à condition d’obtenir un permis de construction de la municipalité. Des inspecteurs de la Sécurité publique visiteront les maisons affectées (telles qu’inscrites au bureau municipal de chaque municipalité) et détermineront le pourcentage de dégâts et si elles peuvent être reconstruites (il pourra y avoir des exceptions).
Dans tous les cas, c’est le MAMOT qui, après les rapports des évaluateurs et de la Sécurité publique, décidera des montants des compensations versées aux propriétaires pour les dommages causés par les inondations.
Interventions du public
Les membres du public présents, dont plusieurs des municipalités de Quyon
et de Luskville, avaient des commentaires pour le Ministère. Un citoyen faisait remarquer que les mesures envisagées par le Décret ne comprenaient pas les
dommages aux routes d’accès aux résidences, ni les approvisionnements d’eau potable, ni les dommages aux installations septiques, qui peuvent être considérables.
Éric Rochon, directeur général de la Municipalité de Mansfield, a souligné que les cartes officielles de niveaux d’eaux ne sont pas à jour et souvent irréalistes, ce qui rend difficile, sinon impossible l’applications de mesures préventives dans les plaines inondables.
En conclusion de la rencontre, Mme Bellemare a précisé que le Ministère tiendrait compte des remarques du public dans la préparation du Décret. Le site Web du MAMOT contient une section sur les inondations du printemps 2017.