À la recherche d’une stabilité municipale

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Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist


Francois Carrier
Éditorialiste Invité
Guest Editorialist

Dans moins d’un an, soit le 7 novembre 2021, les citoyens du Pontiac seront appelés à voter sur la scène municipale. Espérons que  d’ici là, on sera dans l’ère post pandémie, mais surtout que les citoyens du Pontiac pourront compter sur des candidatures de qualité. Entre 2013 et 2017, Clarendon, l’Île-du-Grand-Calumet, Otter Lake et Sheenborro avaient tous vu leur maire démissionner. Au total six maires avaient quitté leur poste, puisque 3 personnes s’étaient succédés à l’Île-du-Grand-Calumet. Jusqu’à maintenant, à 11 mois environ des élections, seulement Gaston Allard à Fort-Coulonge a démissionné. On pourrait penser que la situation s’est améliorée, mais si on regarde de plus près, on se rend compte que l’instabilité s’est transportée au sein des directions générales.
Le nombre de maires qui ont remis leur démission a diminué, mais les changements au sein des municipalités ont été aussi importants, peut-être même davantage. Seulement à Fort-Coulonge et à l ’Île-du-Grand-Calumet, huit personnes se sont succédées à la direction. Au total, plus d’une douzaine de postes de direction dans nos municipalités ont changé et ce nombre devrait augmenter dans les prochains mois.
J’ai eu une discussion récemment avec l’ancien maire de Mansfield, Robert Ladouceur. Celui-ci, qui a multiplié les mandats sur plus de 20 ans et qui a vu sa municipalité connaitre une croissance importante, attribue les avancées de Mansfield aux gens qui l’ont entouré. « J’avais Don Marion comme directeur et d’excellents employés. J’étais chanceux, ce sont eux qui m’ont
permis de faire mon travail », affirme M. Ladouceur. Effectivement, les directions sont celles qui assurent le fonctionnement du bureau, opérationnalisent les directives du conseil et assurent les services aux citoyens.
Cette instabilité est inquiétante, parce qu’elle peut paralyser une municipalité pendant quelques mois. Un conseil, et en particulier les personnes assurant le poste de maire, doivent pouvoir compter sur une expertise en matière des lois et règlements, en gestion des ressources humaines, en communications, etc. Ce sont eux qui transigent avec les différents ministères, les brigades d’incendie, la MRC, les ressources humaines, etc. Les directions sont habituellement les mémoires des municipalités. Lorsqu’une personne quitte, on perd une partie de cet historique.
Il y a parfois de la malchance pour expliquer cette instabilité. Le décès du directeur de l’Île-du-Grand-Calumet Sylvain Bégin a été un événement qui a laissé cette municipalité dans un vide. En pleine pandémie, le conseil doit trouver la meilleure candidature possible. Ce qui n’est pas une mince tâche, en particulier avec les défis des petites municipalités qui n’ont pas toujours les moyens d’attirer des candidats de choix.
Malgré tout, à moins d’un an des élections municipales, il faut s’interroger. En particulier, sachant la réalité du Pontiac, il faut se demander comment nous pouvons fonctionner pour obtenir une meilleure rétention. Est-ce que c’est dans l’organisation municipale, dans les salaires, dans les conditions de travail? Les réponses à ses questions peuvent varier d’un endroit à l’autre, mais il faut assurément se doter de moyens collectifs pour trouver des solutions.