Si le Pontiac cherche, il trouvera

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Même en essayant bien fort, aux lendemains des élections municipales, je ne pouvais pas passer à côté du sujet de l’heure : l’analyse des résultats des ­­candidates et des candidats.

Marqués par la réélection de Jane Toller, et de plusieurs anciens maires, les résultats semblent démontrer la volonté de la population pontissoise d’opter pour la continuité. Toutefois, c’est avec une marge serrée que Jane Toller obtenait ce troisième mandat. Ayant récolté 2338 votes, elle était suivie d’assez près par Jean-Pierre Landry avec 1671 votes et par Josey Bouchard avec 1605 votes. Le 2 novembre dernier, aucune figure ne semble s’être réellement imposée et la victoire quelque peu discrète de Jane Toller reflète l’absence d’un ralliement politique. Le défi de la préfète est d’autant plus grand qu’elle a marqué sa volonté de jouer le rôle de rassembleuse auprès des mairesses et des maires des différentes municipalités. Du côté de ces derniers, les résultats sont plus mitigés. Le scrutin est à la fois marqué par la réélection de certaines et de certains d’entre eux, parfois même sans qu’elles et ils n’aient eu besoin de faire face à une quelconque opposition, et par l’arrivée de nouveaux visages incarnant le souffle d’un changement.

Un constat, pour moi, s’impose : la MRC de Pontiac a du mal à trouver son identité politique. Incapable de marquer un virage net, elle continue d’osciller entre conservatisme et renouveau alors qu’à la table de son conseil siègent dix-huit maires, élus par la population certes, mais d’opinions tellement divergentes qu’elles sont bien difficiles à concilier quand vient le temps de parler d’une seule voix. À la veille des élections municipales, les quatre candidats promettaient tous de faire des pieds et des mains pour que le Pontiac soit reconnu ailleurs, mais pour qu’il le soit, faudrait-il qu’il y ait une identité à affirmer, une appartenance à partager et des priorités à proposer.

Les résultats des élections municipales de 2025 confirment le portrait plutôt éclaté de la vie politique de notre MRC. Le Pontiac restera-t-il tributaire des divisions qui l’ont jusqu’ici animé ou pourra-t-il montrer son unité face au gouvernement provincial qui n’a de cesse de l’oublier? Les enjeux sont multiples, que ce soit en matière d’éducation, d’économie ou de santé. Placer le Pontiac sur la « map », ce n’est pas qu’une question de légitimité, c’est aussi une question de représentativité. À force de tirer de tous bords, tous côtés, il est bien possible que l’on finisse par nous manquer. Si les victoires individuelles sont remarquables – et à remarquer –, c’est en collectivité que l’on peut se démarquer. Depuis le temps que le Pontiac se cherche, il finira bien par se trouver.