Le public privé d’un accès rapide aux résolutions de la MRC

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Je réponds à l’éditorial de Bonnie James du 16 juillet,« Resolutions read without
reason », ainsi qu’au nouveau règlement de la MRC Pontiac sur les procédures de
réunion, qui donne peu d’indications sur la bonne conduite des séances et semble davantage viser à pénaliser les citoyens présents.

L’excuse de la préfète pour ne pas publier les résolutions avant les séances publiques est risible. Elle affirme que cela pourrait semer la confusion si des changements sont faits avant la réunion. Peut-être craint-elle plutôt la suspicion du public. Qui modifie une résolution quatre jours ou moins avant une séance, et pourquoi ? Forte de ses années d’expérience comme élue dans deux provinces, elle sait pertinemment que les résolutions, propositions et règlements ne devraient pas être modifiés entre le moment où les maires les reçoivent et celui où ils doivent voter. Tout changement devrait être fait pendant la séance au moyen d’une proposition d’amendement, puis voté et consigné. Il n’y a rien de confus là-dedans.

Retenir les documents des séances publiques est la forme ultime de manque de transparence. Les résolutions adoptées aux séances de la MRC ne sont publiées qu’après la réunion suivante, lorsque le procès-verbal est approuvé — parfois jusqu’à 45 jours plus tard. Sans séance en juillet, le public doit attendre après celle du 20 août pour voir les propositions,  résolutions ou règlements adoptés en juin — soit environ 70 jours ou plus. Toutes les propositions prennent effet le jour de leur adoption et sont signées par la préfète peu après. Pourquoi ne sont-elles pas publiées sur le site web dans les jours qui suivent ? Pour les obtenir, il faut faire une demande d’accès à l’information, gaspillant ainsi un temps précieux du personnel.

Nous n’avons pas seulement besoin de séances plénières ouvertes ; nous avons besoin que tous les documents à l’appui des séances publiques soient rendus disponibles au moins quatre jours à l’avance. C’est une pratique courante dans de nombreuses municipalités d’autres provinces, sans objection d’élus qui ont appris à débattre et à discuter des affaires publiques ouvertement. Quand verrons-nous ce même savoir-faire et cette ouverture de la part de la préfète et des maires de la MRC Pontiac ?

Linda Lafortune
Otter Lake
(Trad.)