Sophie Demers
Publié dans le Journal du Pontiac du 21 novembre 2025.
CAMPBELL’S BAY – Il y a quelques mois, M. Stéphane Carle, directeur général de la Protection de la faune du Québec, a tenu une réunion virtuelle avec les gestionnaires provinciaux pour annoncer que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs
prévoyait fermer 40 % de ses bureaux de protection de la faune afin de réduire le nombre de bâtiments gouvernementaux et d’optimiser ses opérations.
Selon M. Martin Perreault, président provincial du syndicat des agents de protection de la faune du Québec, le syndicat a trouvé des documents datant de 2019 détaillant ce plan. « La Protection de la faune du Québec travaille, en secret, sur un plan de fermeture depuis 2019, et la pandémie de 2020 n’a fait que ralentir le processus. Nous avons obtenu un document de l’employeur qui montre clairement ce plan, et la fermeture de 40 % des bureaux y apparaît très clairement », affirme M. Perreault.
Le Ministère assure qu’il n’y aura aucune interruption de service et qu’il tient compte des besoins en protection de la faune et des défis de recrutement afin d’assurer une
couverture optimale. « Des discussions sont en cours concernant l’optimisation des opérations, l’utilisation des ressources gouvernementales et une meilleure répartition sur le territoire. Nous n’avons pas d’information supplémentaire pour le moment », a indiqué un porte-parole.
« Toute fermeture de bureau est regrettable. Les conséquences seront un manque de services pour les citoyens et une couverture territoriale réduite. Lorsque le bureau de Rapides-des-Joachims a fermé, les autorités et la population avaient été rassurées que celui de Campbell’s Bay prendrait la relève », rappelle M. Perreault.
Le syndicat souligne que, ces dernières années, l’activité du bureau a été limitée. Aucun poste n’a été ouvert depuis près de cinq ans et le dernier agent a quitté il y a deux ans. « Ils le laissent mourir à petit feu, volontairement. »
Le Ministère affirme que les autres bureaux pourront assumer les responsabilités de celui de Campbell’s Bay sans interruption. Le syndicat n’est pas d’accord : les opérations planifiées pourraient être prises en charge ailleurs, mais le travail quotidien — traitement des plaintes, patrouilles et autres activités — exige un agent sur place.
Selon le syndicat, aucune date n’a encore été fixée pour la fermeture, mais ces fermetures coïncident généralement avec la fin du bail, soit le 1er mars 2026. Le syndicat demeure inquiet pour l’avenir du service régional ici.






