Assez des tactiques monopolistiques de Postes Canada

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Assez des tactiques monopolistiques de Postes Canada

Lily Ryan

Le service de Postes Canada a suscité plus d’attention que tout autre sujet au cours de la dernière année. En effet, on parle davantage du service postal que de la politique municipale, du site d’enfouissement de déchets nucléaires et même des chats errants.
Pour un journal, le service postal est fondamental. Imaginez l’impact d’une grève sur les éditeurs pendant une campagne électorale municipale! Cette grève survient quelques années après le début de l’histoire d’amour du Canada avec Facebook et Instagram. Il y a un an, Postes Canada a décidé d’interdire tous les journaux contenant des circulaires, éliminant de fait ce commerce qui contribuait traditionnellement au financement des journaux. Quelle concurrence déloyale!

Pourtant, de nombreux lecteurs insistent sur le fait que Postes Canada est un service public. L’idée que les services gouvernementaux devraient être gérés comme une entreprise s’est évanouie, tout comme l’idée que Facebook paierait volontairement des taxes au Canada sur toutes les publicités canadiennes utilisées. L’argent canadien est parti vers le sud, drainé des journaux à travers le pays. Les gens ne s’imaginent plus que les méga-entreprises se soucient des besoins du Canadien moyen.

On ne peut pas gérer Postes Canada comme une méga-entreprise. De même, les membres du syndicat ne peuvent pas considérer le service postal comme une grande entreprise parmi d’autres. Cette perspective est similaire à la façon dont les journaux ont été relayés au rang des prospectus le mois dernier, lors des actions qui ont précédé la grève générale déclenchée le 29 septembre.

Les journaux ne sont pas des circulaires et doivent être considérés pour ce qu’ils sont : un élément intégral du tissu social actuel et futur. La société ne peut pas constamment saigner à blanc une partie du tissu social et lui demander d’en faire plus – comme c’est le cas pour les journaux. D’une part, le contenu des journaux est mis à disposition en ligne pour ceux qui préfèrent le lire ainsi. D’autre part, l’IA apprend le langage à partir du contenu des journaux. Résultat? Les entreprises d’IA ne paient rien aux salles de nouvelles, mais épuisent leurs fonds. Ensuite, on dit aux Canadiens que la distribution du courrier coûte trop cher et doit être éliminée parce que tout est en ligne.

La distribution des journaux par Postes Canada est un service essentiel sur lequel les Pontissois devraient pouvoir compter. Si une nouvelle catégorie de courrier doit être créée pour les journaux locaux, faisons-le. Facturez au Journal du Pontiac un prix équitable qui ne soit pas abusif, et mettez fin à la pratique concurrentielle déloyale qui consiste à rafler le marché des circulaires en interdisant la distribution des journaux si ceux-ci en contiennent une seule.