Pontiac Journal

L’herbe est-elle toujours plus verte ailleurs ?

Trouver ses repères à l’étranger n’est pas toujours facile. Les avoir chez soi empêche souvent de profiter pleinement de ce que l’on a.

Il m’est arrivé de « chialer » sur le manque d’accessibilité du Pontiac, de me dire que le français d’ici n’était pas comme chez moi, d’avoir envie de manger quelque chose de plus
« fancy » pour mes papilles, pensant que le Pontiac ne m’offrait pas toujours de quoi. Il m’est arrivé de penser qu’ailleurs, c’était meilleur. Quand ça fait des années qu’on habite un endroit, qu’on se lève pour y travailler, qu’on se couche pour s’y reposer et qu’entre les deux, on est pas mal occupé, on oublie parfois de le regarder de l’œil du vacancier, celui qui, pour la première fois, y pose les pieds et découvre ce qui s’y trouve à contempler.

Vous êtes-vous déjà retrouvé(e) dans une contrée inconnue, sans mode d’emploi pour vous orienter? Perdue dans un petit village des Alpes, je cherche les repères qui me permettront de m’y retrouver et quand je compare, parfois je me désole, parfois je me console. Je cherche comment m’y déplacer. Il y a une navette qui mène à la gare, mais elle ne passe que rarement et ça prend du temps, un plan et beaucoup de flexibilité pour arriver où l’on veut aller. Ça me rappelle que, dans le Pontiac, sans voiture, la vie est assez compliquée.

Ici, que tu viennes de la place ou d’ailleurs, la vie est chère et si les vacances ont un prix (Même les toilettes sont payantes dans ce pays), la vie quotidienne est plus abordable par chez nous. Ainsi, si tout augmente partout, j’ai au moins la chance de me dire que le coût est moins élevé de mon côté.

Le paysage est magnifique, digne d’une carte postale. Et si le Pontiac peut en pâlir un peu d’envie, ses grands espaces et sa beauté rustique en contenteront plus d’un. Rendre les
activités plus aisées demande un peu d’amour et d’engagement, mais, à petits prix ou complètement gratuits, je peux trouver une panoplie de loisirs adaptés à des besoins variés. Chaque région, ancrée dans son histoire, a de quoi éveiller la curiosité des passants et la fierté de ses habitants.

À des kilomètres d’ici, je peux trouver mon bonheur, perdre mes repères et me sentir libre d’aller où bon me semble. Ici, je profite de la vie au quotidien, je trouve mes repères pour les brasser parfois et redécouvrir, avec les yeux du vacancier, ce que le Pontiac a de plus beau à apprécier. L’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs, mieux entretenue par endroits, mais en d’autres, il n’y a pas d’hésitation, je préfère ce qu’il y a chez moi.

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