Pontiac Journal

La consultation révèle la résilience du Pontiac malgré ses difficultés

Pierre St-Cyr

Publié en ligne le 3 décembre 2025, sur www.journalpontiac.com.

FORT-COULONGE – Une douzaine d’élus et de résidents de Mansfield et de Fort-Coulonge ont répondu à l’appel de l’Observatoire de développement de l’Outaouais (ODO) de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), le 25 novembre, afin de partager leurs points de vue sur l’état actuel et l’avenir de leurs communautés.

Tenue au Club de l’Âge d’or de Fort-Coulonge, la consultation publique a permis aux participants de remplir un sondage, de passer en revue les principaux indicateurs socio-économiques de la région et de discuter de divers enjeux touchant le présent et l’avenir du Pontiac.

Il s’agit de la première fois depuis 2011 que l’ODO entreprend un tel exercice. Le rapport final, attendu à l’automne 2026, dressera un portrait qualitatif non seulement du Pontiac, mais aussi de l’ensemble des 115 communautés de l’Outaouais.

« Les rencontres comme celle que nous tenons ce soir à Fort-Coulonge nous permettent de recueillir des informations qui aideront les décideurs régionaux à faire des choix pour soutenir le développement local », a expliqué Richard Sévigny, agent de recherche à l’ODO. Il a souligné que l’objectif ultime de cette démarche de consultation est de soutenir une réduction durable de la pauvreté dans la région.

Une fois le sondage rempli, les participants ont assisté à une courte présentation portant sur la santé générale et la vitalité de leurs municipalités.

Aucune des statistiques présentées n’a surpris l’auditoire. Qu’il s’agisse de l’espérance de vie, du niveau de scolarité, du taux de crimes contre la personne, des salaires ou de l’état du parc immobilier, tous les indicateurs sont au rouge comparativement au reste du Pontiac et de l’Outaouais.

Malgré ce constat difficile, les participants ont évité de s’attarder au pessimisme, préférant mettre en lumière les forces du Pontiac. Julie Martin a notamment souligné la fierté, la résilience et la débrouillardise d’une population qui, selon elle, « a l’habitude de faire plus avec moins, de s’organiser elle-même et de se retrousser les manches devant l’adversité ».

D’autres ont mis de l’avant le potentiel de la région — en agriculture, en récréotourisme et en éducation postsecondaire.

Plusieurs participants ont aussi rappelé que les progrès prennent du temps à se matérialiser dans le Pontiac. Louise Laroche a exprimé sa déception : « J’ai quitté la région en 1976 pour aller travailler à Toronto. De retour depuis quelques années, je constate que le marché de l’emploi ne s’est guère amélioré. »

Dans l’ensemble, la consultation a montré que le cœur du Pontiac bat toujours fort — mais qu’il reste place à amélioration. L’ODO poursuivra son travail au début de 2026 avec d’autres consultations prévues à Shawville le 21 janvier, à Campbell’s Bay le 22 janvier et à Otter Lake le 11 février.

Photo – Des participants écoutent Richard Sévigny, agent de recherche à l’Observatoire de développement de l’Outaouais, qui anime la consultation publique à Fort-Coulonge. (PSC)

 

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