Télétravail et redéploiement de population

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La Technologie est une chance pour le développement des zones rurales. Le rêve de voir la fin du dépeuplement des zones rurales pourrait être à portée de mains si notre gouvernement fédéral met en place une politique volontariste d’incitation à l’utilisation des technologies qui favorisent le télétravail.

La Technologie est une chance pour le développement des zones rurales. Le rêve de voir la fin du dépeuplement des zones rurales pourrait être à portée de mains si notre gouvernement fédéral met en place une politique volontariste d’incitation à l’utilisation des technologies qui favorisent le télétravail. Si une semaine de 5 jours ne nécessitait plus que la présence au bureau d’une journée voire deux maximum, ce serait une révolution. Les économies générées en réduction de charges de
fonctionnement  de parc immobilier pourraient être colossales. La diminution du trafic routier et de la pollution serait aussi considérable.
Naturellement, le défi est énorme car il faut s’attaquer à changer les cultures, les mentalités, les us et coutumes de chacun. Fini le rapport chef-employé hiérarchisé à outrance, il faut redéfinir en profondeur les codes et les relations de travail. L’univers du fonctionnaire vole en éclat, la structure rigide devient floue et ouverte, le besoin de repères doit laisser la place à la responsabilité, à l’initiative, à l’innovation.
La confiance, la flexibilité, la réactivité doivent servir à forger cette nouvelle
culture de demain que la technologie va faire naître. Les syndicats ne seront plus les défenseurs passifs des travailleurs, mais évaluateurs  de leur performance. Ils seront plus que jamais essentiels dans l’établissement des conventions collectives mais auront aussi un rôle majeur dans la rémunération, la formation, le cheminement de carrière  de chaque travailleur. 
A la manière de conseillers en ressources humaines, ils seront la courroie de
transmission qui assure l’efficacité du système.  Ayant toujours à l’esprit qu’ils représentent leurs membres, ils seront les intermédiaires indispensables qui  remplacent la pression hiérarchique.
Fort de cette nouvelle culture du travail, ce seraient des milliers de familles qui pourraient choisir de s’éloigner un peu plus des grands centres urbains pour
profiter d’une qualité de vie dans des villes à taille humaine.  Faire un trajet de deux ou trois heures qu’une seule fois par semaine est tout à fait acceptable si l’on bénéficie d’un cadre de vie familiale plus agréable et moins dispendieux tout le reste du temps. Il serait temps que les acteurs concernés s’assoient autour de la table de concertation et fassent avancer ce dossier car les outils sont là, mais les mentalités rechignent à évoluer.
Arnaud de la Salle